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Je te vois dans une aube agitée de soleils, Sur les murs étouffés par les cris de l'ennui Ca parle de silence quand vient le temps perdu Je suis à toi ma danse Et l'ombre est confondue Je te cherche dans les draps Mon

Je m'enroule comme je peux dans la couverture de tes mots, Homme trop large Ma rêverie glacée jusqu'au sang .

Je t'écris que je suis une bête têtue , en grain , et qu'il faut me semer sur ton corps avant de me moudre comme une bonne paysanne le fait de sa semence gardée. Entre ta peau clairière et le buisson ardent Qui boucle de châtaignes Sème

Nous sommes des rêveurs accouplés au labyrinthe Et le poulpe de nos yeux s'accroche à la lumière

Tête en croix Pleure , bien aimée O ,Reine des silences pieds nus Car du massacre des lèvres Les mots partis sifflent sang Entre les dents De Nefertiti Quelle danse la Belle Venue Aura pour ta jeunesse Quand les genoux pliés

Je t'appelais Soleil froid Quand tu passais la nuit Au chevet de mes rêves Avec ta robe sombre, De tes cheveux de suie Je ne voyais que l'ombre Et ses vagues qui crèvent Mon sommeil de minuit. Sarah la noire s'en va Mais de

S'il n'y a plus de place Pour Eternité Je prendrai le train de cinq heures... et j'irai te voir Avec mes yeux pochés et ma langue de pirate. On chantera les Fado Nos fadaises d'amants Avec un cheveu sur la lèvre ; Puis dans la

De toute cette mort de notre présent, De tout ce quotidien de rupture Il ne restera rien . Nous sommes ancrés dans un passé lointain qui tient chaud et par la main, comme des barques pleines, nous soutenons le visage de l'autre vers sa mer.

Coeur animal Tissu de chair Boum boum Pulsar Dans le ciel du poitrail Boum boum Machine infernale Qui sonne et déraille Boum boum Chaque seconde sur un fil tremblant Boum boum Chaque goutte de vin Dans le sang

La peau de miel Où je trempe les doigts Est douce comme la cire des abeilles Et toute fraiche. Je m'en régale , vieil ours , plein la bouche et les mains , et si bien que j'en veux oublier que le temps a passé, Que toutes les choses

L'abrutissante bêtise des jours à ne savoir que faire de ses dix moi .

Toi et moi on en a fait un sacré bout de chemin tu te souviens On vendait l'Huma, Tous ces potes de quartier qui venaient chez nous Refaire le monde, Et moi j'avais dix ans ... Tu n'es pas un modèle Coco ,mais pas Chanel Tu n'es

On a la rose au bout des yeux Et des fusils au coeur qui tonnent Sur les chevaux dans un nuage Une pluie abreuve nos orages On n'est pas plus qu'encre bleue Un ciel où les mots se détachent La toile se mouille de la vie Cette

Un paquet de silence En la circonstance Une danse, Tu allumes un peu Le mégot qui s'ennuie La fumée s'échappe Elle s'enroule et s'enfuit Dans le soir, Les ombres bleutées De tes cheveux de nuit. Le corbeau des lèvres Te

Tandis que les oiseaux blancs de Java S'empaillent sur le piano des bouges Son cul en deux croissants s'en va Vers la rive ,ô le soleil qui bouge Et toute, comme un ciel vient et sombre, La rage en rouge se disperse Dans le

Je ne sais que danser Dit l'ombre à la dame Et la dame danse de longues habaneras , Un tango de bateaux sur les quais oubliés. Les hommes passent Ombres d'ombre La tête à leur chapeau Cache de sombres pensées La fumée des

Nul cauchemard autre que l'oubli ..... Pourtant, ô Dame des ports, Sais tu qu'en l'instant ill me faudrait mille ans pour oublier la voix et les violons à la mort Qui font la musique de mes sauts dans la nuit ? Qui suivre, mon

Un petit doigt de toi Qui passe et qui s'en va sur la trace des jours, C'est l'ongle d'un oiseau Qui déchire la peau Sur la joue des faubourgs. Et la fumée du fleuve Aux cigares d' usines Dépoumonne la ville , Je vais sans mon

J'aime mes doigts Quand ils sentent son poisson d'amour Moi, pauvre pêcheur Si riche de l'écailler Dans la mer chahutée Des draps bleus L'étale du matin au soleil des retours... Quand l'oeil encore frais De son cul S'ouvre et

Quand tu regardes le train le train qui passe sur les rails noir et gris et que la pluie dans le charbon des traverses Fait une marre de suie O, mon encre de violence et d'attente si long est le voyage si long Le cahot des routes

un ciel bleu tango convoyait des nuages comme d'antiques vapeurs en partance vers l'orient .