La peau de miel

Où je trempe les doigts

Est douce comme la cire des abeilles

Et toute fraiche.



Je m'en régale , vieil ours ,

plein la bouche et les mains ,

et si bien que j'en veux oublier

que le temps a passé,

Que toutes les choses nues furent sues

Hier, dans le furieux ennui

Des lendemains de passion .



L'aube, encore revient ...

amis entendez vous le bruit clair des fontaines

et l'innocente prière des oiseaux du matin?



Que cette force est vive.



et moi, qui n'ai pas de dieux à remercier

Je ne suis ni couché

Ni à genou;

Je reste debout

accoudé aux fenêtres



Je respire le son qui vient du grain mûri

Car tous les pains à venir

Sont là

A porter de la main.