Un petit doigt de toi
Qui passe et qui s'en va
sur la trace des jours,
C'est l'ongle d'un oiseau
Qui déchire la peau
Sur la joue des faubourgs.
Et la fumée du fleuve
Aux cigares d' usines
Dépoumonne la ville ,
Je vais sans mon chapeau
Cherchant sous le manteau
Quelques chose d'utile...
Mais mon ombre a cent ans
Elle se tire et revient,
Elle me joue sa guitare
Sur des airs de marin ;
Mais mon ombre s'entend
Avec l'ombre des chiens,
Elle me joue les trottoirs
Au tango du matin.
Un petit grain de toi
Sur le quai de la joie
Il pleut déjà l'amour,
C'est le bec qui crève
Et nous pique sans trève
Au nid de nos toujours.
La boucle de mon fleuve
Comme un cheveu d'aubaine
S'enroule sur ton front,
J'avance dans l'ébène
Lumière souveraine
Au rêve des deux ponts.
Mais mon ombre a cent ans
Elle se tire et revient,
Elle me joue sa guitare
Sur des airs de marin ;
Mais mon ombre s'entend
Avec l'ombre des chiens,
Elle me joue les trottoirs
Au tango du matin.
Un petit rien de toi
Et me voilà pourquoi
Encore et puis toujours,
On sait bien que la nuit
S'en va et puis revient
Jusqu'à la fin des jours.
Un petit lien fripon
Dans une boite en fer
C'est mon ombre qui danse,
Je marche et puis l'enfer
Du soleil s'avance
Au rêve des deux ponts.
Car mon ombre a cent ans
Elle se tire et revient,
Elle me joue sa guitare
Sur des airs de marin ;
Car mon ombre s'entend
Avec l'ombre des chiens,
Elle me joue les trottoirs
Au tango du matin.
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