zardoz's photos

Deux des statues d'Artémis sont exposées. En voici une. Le mystére demeure... Ce n'est pas l'Artémis chasseuse, c'est une déesse de la fertilité. Et que porte-t-elle ? Certains disent des seins, d'autres des outres votives, d'autres des testicules. Je préfère en rester aux seins. Une grosse vingtaine.

Un bronze d'époque romaine.

J'adore ce côté "Regarde ce que je porte sous mon panieur de fleurs".

Ce n'est pas fini ! Selçuk compte un musée archéologique très riche. Ici, un Triton, histoire qu'on ne dise pas que je ne poste que des statues de femmes dénudées.

Il faudrait que je retouche la photo, mais vous avez ici le point de contact entre la plaine et la mer.

Au fonds Ephèse, c'est l'histoire de deux femmes qui s'affrontent à distance. D'un côté Cybèle/Artemis, à la fois mère et vierge, qui représente la fécondité, le mystère. De l'autre Marie : en effet, la Vierge aurait rejoint Saint Jean à Ephèse, et on considère que leur demeure se trouvait dans ce vallon éloigné où les branches des arbres sont bercées par le vent.

Arrêt dans une auberge dont le plafond est constellé d'oeils destinés à repousser le mauvais sort.

Les collines près d'Ephèse recèlent bien des cavités. Un site a donné lieu à la légende des sept dormants, conte de science-fiction incluant du voyage temporel. Refusant de sacrifier à l'empereur Dèce, sept jeunes hommes auraient été enfermés dans une grotte pour y mourir. La grâce de Dieu les fit dormir deux siècles. A leur réveil, ils descellent la grotte en croyant n'avoir dormi qu'une journée, puis en discutant avec les gens de l'époque de Théodose, comprennent que désormais le christianisme est autorité. Ce conte a une version musulmane, où les sept dormants ont des noms différents et un chien.

La ville moderne à côté d'Ephèse s'appelle Selçuk. Sur cette colline se trouve une forteresse ottomane, mais il y a plus. 1 - C'est là où démarra l'Ephèse archaïque. 2 - On y trouve une église qui serait liée à Saint Jean. En effet l'apôtre Jean vécut la fin de sa vie à Ephèse, et l'on dit que sur cette colline, il aurait rédigé son Evangile (le plus complet de tous), et serait mort.

Je n'ai pas eu le temps de faire du shopping, c'est dommage les sac Vuitton n'avaient vraiment pas l'air cher ! Les rollex non plus d'ailleurs...

Ces bâtiments sont les plus difficiles à photographier.

Un concile important se réunit à Ephèse en 431 afin de mettre fin à des hérésies. Plusieurs centaines d'évêques se rassemblèrent dans la nef de cette église.

Trois fois je suis sorti des sentiers battus (je n'ai été choppé qu'une fois) et je ne l'ai pas regretté. Ici, un temple d'époque romaine pas du tout indiqué sur les guides. L'état de la volée d'escalier fait penser à un bâtiment abandonné suite au séisme du milieu IVe siècle.

Dans la pénombre, une silhouette sombre se dégage des fumées, puis la lumière la révèle progressivement : salut à toi, Artémis !

Un nouveau musée, cher mais qui vaut son prix, propose une expérience sensorielle incroyable. Vous avez un audioguide dans votre langue. Vous passez d'une salle à une autre, et des décors projetés, de la fumée et des hologrammes vous transportent ailleurs. Même si ce n'était pas d'une grande valeur historique, j'avais les larmes aux yeux

Dites-vous bien que je ne prends cette photo qu'aux deux tiers de la hauteur (on ne peut pas monter plus haut). On a parfois inféré de la taille de ce théâtre qu'Ephèse était la troisième ville de l'empire après Rome et Alexandrie. Il faut toujours être prudent avec ces calculs, car ces cités voisines (Ephèse, Milet, Smyrne) étaient en compétition constante à celle qui aurait le plus grand théâtre, la plus grande faveur auprès de l'empereur etc...

Le grand théâtre. Qu'il est grand ! On ne peut même pas monter jusqu'en haut. La clameur qui devait sortir de ce bâtiment quand la foule était remontée...

Je n'ai pas compris grand chose de son organisation intérieure, mais tout ce que je retiens, c'est que le bordel n'était pas loin de la bibliothèque.