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Je m'imaginais une solitude aux chandelles , âme perdue dans les pièces encombrées de mon chateau. Je me voyais, mi homme mi fantôme, tirant sur quelques couvertures , dégageant un coin de table et une chaise pour y faire la seule chose qui convient à la

Comme un oiseau qui tremble ton désir d'hirondelle , J'ai un vieux parchemin au creux de la main Il ne sait plus que les mots de ta peau Je la regarde, vieille main pleine d'encre à toi de tes sueurs et des miennes Longue est l'attente des amants

Les mots d'amour font des vagues sur tes lèvres Tes rêves vont à l'océan Le bateau blanc de tes yeux clos La voile de Soulage qui frappe le vent sur la place Le banc aux deux oiseaux Le soleil d'hiver et mon chapeau

Si tu voyais le pommier Qui s'affole, Les quatre rayures de ma joue si tu voyais mon clou Où pendent mes bretelles Et la vieille chaussette sous le canapé vert Si tu voyais mon lit A l'orbe d'une ombrelle Arène sans pudeur,

Les bras de l’aube ont embrassé le ciel C’est devenu mouillé Chaud , Ca saigne Il pleut. 　 J’ai tué la nuit, son sang pénètre dans la chambre Par la fenêtre ouverte. 　 Ma main d’assassin est posée sur un ventre Elle monte et descend