Comme un oiseau qui tremble ton désir d'hirondelle ,
J'ai un vieux parchemin au creux de la main
Il ne sait plus que les mots de ta peau
Je la regarde, vieille main pleine d'encre à toi
de tes sueurs et des miennes

Longue est l'attente des amants
sous le ciel des jours qui passent

A mon nid l'oiseau vient,
Qu'il fera chaud sous la tente des draps
J'invente un désert où nos têtes penchées
Boivent le soleil dans la courbe du toit.

Longue est l'attente des amants
Sous le ciel gris des jours qui passent

A mon oiseau le nid de tes reins,
J'ai perdu la boussole
Je voyage en pélerin
Aux toutes fleurs qui pointent à tes seins
Ma canne composte les chemins

Si longue est l'attente des amants
Sous le ciel gris des jours qui passent

Pour nos nid , nos corps à coup de rein,
J'ai trouvé le missel et la clef du levain:
On rouge noire comme les verbes d'aimer
Et sous la cendre couve
Le bon pain de nos fées:

Si longue est l'attente
Si gris est le ciel des jours qui passent
Que tout miracle encore
Reste à boire
La gorge et le front
renversés

A toi, AMante.