Les bras de l’aube ont embrassé le ciel
C’est devenu mouillé
Chaud ,
Ca saigne
Il pleut.
J’ai tué la nuit,
son sang pénètre dans la chambre
Par la fenêtre ouverte.
Ma main d’assassin est posée sur un ventre
Elle monte et descend
Dans la respiration du matin .
Le parfum de la femme est salée comme l’amour.
Sueur mouille et foutre
Toute trace d’artifice a été bue
à la langue
et frottée à la peau ,
Ma queue s’exaspère entre désir et repos .
Sur le lit, les soies de la femme
Eparpillées
Rose pâle ,une dentelles soutient la gorge de l’air chaud
Tout est resté figé là où le sommeil nous prit .
Je dis à son oreille :
Les beaux au bois dormant .
***
Les Cantilènes de l'amour :
Les beaux au bois dormant, 2009
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