HelenaPF's photos
24 Sep 2017
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Un voyage en solitaire dans un songe d'été...Un rai funambule, échappé des brumes pâles Ondule sur le lointain, son rêve en escale Au-dessus de mes émotions naufragées...
Schubert la jeune fille et la mort Andante con moto
www.youtube.com/watch?v=QVR-W197gPs
J'ai envoilé le chant des vents dans mes cheveux,
Volé le crépuscule des dieux dans mes yeux,
Et surpris mon envol sur la piste aux étoiles...
Quelques rubans noués en nuages moirés
Féerisent le corps diaphane des pensées ;
La nuit déploie le noir velours de sa grand voile
Un voyage en solitaire dans un songe d'été
Alors qu'une rosée cigale tisse les dentelles
Des écumes assoupies sur l'horizon aquarelle;
Le jour se meurt sous l'estampe immortelle du baiser...
Un souffle fragile murmure sur l'eau d'or
La poussière oubliée des mémoires d'enfances;
Le temps voyageant sur la tendre nonchalance...
L'écho des rires sussurés en souvenir
Vogue tels des navires d'ombres cachemires;
L'ivresse errante vers un mirage aux trésors...
La suplique des sirènes pourfandant le silence
Libère les légendes où les amants éperdus,
Prisonniers des coquillages nacrés et ventrus,
Ecopent les vagues à l'âme de l'amère absence...
J'ai pleuré les embruns aux abords de mes cils,
Le regard bercé par une houle aux flots dociles;
La lune suspendue au bout de mes émois...
Un rai funambule, échappé des brumes pâles
Ondule sur le lointain, son rêve en escale
Au-dessus de mes émotions naufragées...
J'écrivais en plein vol l'éveil de mes sentiments,
Quand de mes ailes brisées une plume opalescente
Virevolta jusqu'à l'aube d'une vision troublante...
22 Sep 2017
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La flamme qui illumine ma nuit, comme une colonne, comme une palme. Embrase mes lèvres de sang
Etude Op.10 N°12 (Chopin) - interprétée par Claude Kahn
www.youtube.com/watch?v=evVwRYbC9o0
L'ouragan arrache tout autour de moi
Et l'ouragan arrache en moi feuilles et paroles futiles.
Des tourbillons de passion sifflent en silence
Mais paix sur la tornade sèche, sur la fuite de l'hivernage!
Toi Vent ardent Vent pur, Vent-de-belle-saison, brûle toute fleur toute pensée vaine
Quand retombe le sable sur les dunes dit coeur.
Servante, suspends ton geste de statue et vous enfants, vos jeux et vos rires d'ivoire.
Toi, qu'elle consume ta voix avec ton corps, qu'elle sèche parfum de ta chair
La flamme qui illumine ma nuit, comme une colonne et comme une palme.
Embrase mes lèvres de sang, Esprit, souffle sur les cordes de ma kôra
Que s'élève mon chant, aussi pur que l'or de Galam.
LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR
Joyeux anniversaire à mon amie chérie Anny avec une semaine de retard!!!
Philippe Jaroussky - Vivaldi aria
youtu.be/9zQX2XqAE8c
Elle est à tous les coins de rue
Souvent sincère, parfois ténue
Elle parle à tous les inconnus
Qu'ils soient des rois ou de la rue
Elle nous offre son sourire
Pour combattre le mal de vivre
Elle nous construit un avenir
Rempli de bonheurs, de désirs
Quand l'Amitié se fait confiance
Et rime avec tolérance
Elle prend en son sein tes souffrances
Tout en te parlant d'espérance
C' est pouvoir dire: Je ne suis pas d'accord avec toi
Mais je respecte ton choix
C'est exprimer son ressenti
En prenant le risque d'être incompris
C'est une musique toute en tendresse
Qui t' enveloppe de caresses
En se baladant dans ton cœur
T'apporte un indicible bonheur
Je suis partout en toi où bat ton sang...
A voir sur fond noir et en grand écran please
http://www.youtube.com/watch?v=CVxBR6yPUhQ&feature=related
Je suis partout en toi partout où bat ton sang
Limite de tous les voyages tu résonnes
Comme un voyage sans nuages tu frissonnes
Comme une pierre dénudée aux feux d’eau folle
Et ta soif d’être nue éteint toutes les nuits.
Paul Eluard
16 Sep 2017
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Je te donnerai Tous les oiseaux, tous les soleils Toutes les roses...
Rachmaninoff Piano Concerto No. 2, Movement 2 // Krystian Zimerman, Seiji Ozawa, BSO
www.youtube.com/watch?v=XzuD5hveXuM
O nuits de voluptés, des ivresses lubriques.
Sous tes voiles de femme, où ton corps languissant
Etait fumant d'Amour, et d'appas érotiques.
Nous nous sommes aimés, toute la nuit durant.
Mes mains se sont perdues dans l'émoi de tes formes,
De ta chair de lumière, aux reflets prometteurs.
De tes seins turgescents, aux rondeurs uniformes.
Au ciel de nos désirs, nos nuits sont en couleurs.
Tes beaux yeux de vertige, étincelaient de braise.
Tes baisers obsédants, meurtrissaient ma peau.
Ton haleine en soupirs, avait le goût de fraise
Et je montais au ciel, au sommet, tout en haut.
Puis ta chambre était chaude, et de parfum chargée,
Un doux parfum nocturne, aux effets enivrants,
Et ouvrant pour la nuit, la barrière étoilée
De l'intime splendeur, de ton joyau troublant.
12 Sep 2017
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Envole moi Vers ce beau papillon Qui fait battre mon coeur à l’unisson.
2CELLOS - Gabriel's Oboe (The Mission)
www.youtube.com/watch?v=Dxxg6NenmBQ
Dans mes pensées égarées
Je t'ai longtemps imaginé
Quand le vide et la peur
Battaient dans mon coeur
Dans mes rêves éthérés
Je t'ai créé, façonné
D'images en couleur
Où naissait le bonheur
Dans le ciel étoilé
Je t'ai tant cherché
Que j'ai trouvé ton coeur
Mon ange de douceur...
11 Sep 2017
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Dans une apothéose en indigo et rouge Le soleil prend la mer au lit du crépuscule.....
www.youtube.com/watch?v=5B5urizOG8k
Ce jour-là le soleil a caressé la mer.
La vague s'est couchée sous le feu de son dard,
Elle a fardé de bleu le vert de son regard.
Ce jour-là le soleil a caressé la mer
Amoureuse et offerte aux rayons flamboyants.
Parée d’un long collier de perles irisées,
Elle a cambré ses reins sous les vents alizés
Amoureuse et offerte aux rayons flamboyants....
Exposant sans pudeur ses galets ronds et blancs,
A l’entrée de la grotte ennuagée de brume
Sur un rocher, gourmande, elle a léché l’écume
Exposant sans pudeur ses galets ronds et blancs.
Dans une apothéose en indigo et rouge
Le soleil prend la mer au lit du crépuscule,
Et l’astre a épousé la belle qui ondule
Dans une apothéose en indigo et rouge.
09 Sep 2017
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Robes de soie et de velours Aux teintes les plus pures, Parfums étranges et lourds.
Jean Paques Des roses rouges pour un ange blond
www.youtube.com/watch?v=gxzNuYKq_60
Je veux des roses rouges pour un ange blond
Que j'ai rendu triste sans raison
Donnez-moi les plus belles, je vous en prie,
Car ce bouquet de roses peut changer ma vie
Pour moi, ces roses rouges sont mon seul espoir
Mais pourvu qu'il ne soit pas trop tard
Il a fallu qu'hier je lui brise le coeur
Pour que je pense à lui offrir des fleurs
Je veux des roses rouges pour un ange blond
Donnez-moi les plus belles, je vous en prie,
Car ce bouquet de roses peut changer ma vie
Pour moi, ces roses rouges sont mon seul espoir
28 Mar 2011
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"Orpheo Negro" de Marcel Camus
http://www.deezer.com/listen-890948
http://www.youtube.com/watch?v=HqRTrtSHtrc&feature=related
La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s'était assise.
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !
Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !
Charles Baudelaire.