Anna Mélia's most commented articles

  • Mise Amor

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    Tu m'attendais au bord de ton chapeau les yeux frisant sous l'ombre du feutre ta poitrine nue ouvrait les pans de ta chemise Tu me jaugeais de tes bras sûrs la fumée de ta cigarette en point d'interrogation le dossier de ta chaise en parloir Oh j'ai dansé talon haut, talon plat ma robe rouge se soulevait dans l'effroi se tendait vers l'abstraction coulait le long de ma jambe mon corps en tension vers le nord vers le sud et l'arr…

  • sous la cendre ( ou comment Mr Anonymous se paye ses palmiers avec Paula)

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    Oui la verite doit etre faite sur cette histoire de vacances d'anonymous avec Paula... Mr Anonymous m'avait promis des vacances dans les Caraibes, avec palmiers, ciel bleu et pull marin... j'avais dit oui comme un seul homme que je ne suis pas. Mais quand j'ai appris qu'il n'y avait pas de caraibes a Londres, j'ai decide de partir seule car j'avais un besoin urgent de mini jupe en cuir a volants. Breffons... Mr anonymous prit tres bien la chose, trop bien devrais-je dire. A peine avais-j…

  • bord

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    au bord des cils dans l'urgence de la vie se glissent les instants les neiges d'Argentine le sel des baleines le rire de Barbe bleue Au bord du cou dans l'urgence du désir se glissent les perles les colliers des dames au château les pierres au coeur marbré les fils de soi tressés Au bord du coeur dans l'urgence du bonheur se glissent les saisons l'hiver dans le sang de la rivière le…

  • La frontière (truc en chantier)

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    Dans le noir des territoires se cherche à tâtons le bord souple de la peau sous le cellophane, les cristaux liquides les mots trop gorgés de vide Sur les écrans de nos espoirs se cherche à tâtons le bord souple de la peau en rouge carmin et yeux agrandis par les mots trop usés Dans le réseau de nos enfances se cherche à tâtons le bord souple de la peau la frontière

  • Où j'en suis

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    Quelle étrange sensation se déposséder soi-même en étant à l'exact centre de ce que l'on est

  • banc, lieu

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    banc, lieu
    je m'assois sur des bancs étranges qui absorbent le vide orange, en plastique, ils rient de me voir si dedans là, quand tout est vide Je sais que je ne comprends pas ces lignes je suis très concentrée pour tenter d'en décrypter la signification

  • On ne se relève jamais de cela (avril 2008)

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    La peau est là qui attend les signes à l'encre
    Mordre dans la solitude de la poésie est l’acte de non retour Plus que les souvenirs noircis sous les ongles de l’enfance Plus que les langues molles et les dents gélatine de la junk food On peut dormir cent temps de belle au bois On peut danser tous les pas de deux imaginables Les fumées se dissipent toujours Les alcools font la gueule de bois Un matin, on ouvre les yeux La peau est là, qui attend les signes à l’encre

  • LA BELLE AU BOIS DORMANT (texte de 1997)

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    Lola connaît par cœur les heures subtiles de fatigue attendue, vieillie, qui s’entasse et laisse des traînées dans les yeux et sur les joues. Elle connaît ce goût différent dans la bouche, une tiédeur molle, un bâillement retenu depuis trop longtemps. Le corps veille à petits feux, clignote doucement. Elle a l’impression que tout ce sommeil en retard est irrémédiablement perdu, tant d’heures volées au repos, tant de luttes, l’ennemi combattu à coups de pilules, de poudre, de café, des habitudes…

  • Poème des autres 2 : V. MaÏakovski, le nuage en pantalon

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    Prologue Votre pensée qui rêvasse sur un cerveau ramolli tel un laquais adipeux, vauté sur une banquette graisseuse, je l'exciterai par la loque ensanglantée du coeur me moquant tout mon soûl, insolent et caustique. Je n'ai pas un seul cheveux gris dans l'âme, aucune tendresse sénile ! Le monde retentit qu'entonnerre ma voix et j'avance -beau de mes vingt-deux ans. Délicats ! Vous couchez l'amour sur les violons, les rust…

  • Cela

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    Cela est Cela n'est pas Cela s'arrache encore sur le grain de la peau, cela se décolle dans les rétines et cela va creuser des tunnels d'incertitude Cela gagne en profondeur, cela grignote en douceur, sans les battements d'ailes, sans le clignement de l'oeil, cela veut, cela a une volonté Cela s'ouvre s'ouvre s'ouvre s'ouvre et se referme avec un bruit de clapet insupportable Cela fait semblant, cela prend des airs de lèvres rouges amoureuses, cela fait fondre au creux de la poitri…

  • Et si c’était pour encore (écrit en novembre 2007)

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    Et si je devais encore partir pour le pays obscur pour cette étoile que ne voient que les deux amants pour la solitude partagée des mots pour le rêve éveillé et pour le sommeil-surprise Si je devais encore sentir cet élan, là, vous savez, la peau les mots, la peau, les mots, la peau l'urgence, la douceur,cette étreinte de moi l'explosion dans la poitrine Si je devais me jeter encore à corps perdu dans cette antre de chair et d'encre, qui s'ouvrira pour off…

  • Les mots des autres 4 Philippe Jones : La pulpe des jours

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    Sois, sois belle, sois ce muscle qui joue, fraîche sur la rétine d'un matin. Propose et guide, que tes jambes soient, que ta poitrine soit, à travers les circuits, à travers les dédales, les désirs, les soucis, à travers le souci du désir, semant la soif de tes propos, traçant toujours la marche de ton règne. L'oeil te suit, l'oeil dissèque, il glisse, il cerne, et la main veut saisir la balance et la courbe d'un fruit pesant sur le regard. Mais passe l'heure et le crachin du jour, mais passe le…

  • Mordre l'intime

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    Arracher le vent à sa source fouetter les vagues de leur pesanteur de sel plonger les racines dans leur sombre brûler les enclos et le bétail avec Attendre, soif dehors, sang dedans l'écume Poser le regard où ça troue jusqu'à l'os Enrouler les mains où ça gronde dérouler le corps où ça vrille Retourner les sens où ça tressaute Attendre, soif dehors, sang dedans l'écume Dénuder les fils de la raison immerger la respiration au fil de…

  • J'en crève

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    Je vois quand je ne peux plus regarder J’entends quand je ne peux plus écouter Je danse quand je ne peux plus marcher Je chante quand je ne peux plus parler J’écris quand je ne peux plus dire Je pars quand je ne peux plus fuir Je reste quand je ne peux plus souffrir Je rêve quand je ne peux plus dormir J’invente quand je ne peux plus rêver Je ris quand je ne peux plus pleurer Je prends quand je ne peux plus donner J’aime quand je ne peux plus fusionner Je vis quand je ne…

  • A l'horizon

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    La terre seule respire
    Dans le souple des vagues se boivent les amères larmes et les sourires aux algues fondantes A la seule onde de ton nom je sais, comment porter mon corps en ce monde La mer frappe encore et encore pour dénouer le sabre des hommes et sauver le jour en écume Le ciel se donne en partage en gouttes serrées,…

  • Les seuls nuages

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    piano n&b
    Les seuls nuages savent ce que le ciel contient de larmes rageuses A mi nuit A mi ventre à terre Ami parfois, quand la lune veut bien descendre jusqu'à nos genoux de gosses et nous pardonner nos excès Mais je ne vous écoute plus déjà, perdue dans le piano de Keith Jarrett, perdue dans la respiration qu'il me donne Mon amour flotte, quelque part

  • le premier après les ailes à terre

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    En mon sang se coulent toutes nos veines les chemins harassants de nos vieilles habitudes se croisant avec les espoirs à peine perdus qu'aussitôt retrouvés pour trébucher encore sur les ornières de nos chemins et nous en rions encore de ces pas menus en forme de soleil au cou coupé

  • Rien

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    le souffle oh tremble oh ne tremble pas hésite repart vacille se tord s'élance arrose nos langues en cadence s'essaie à escalader nos yeux jusqu'à ce que le sang s'imprime sur nos cuisses qui s'ouvrent, se ferment tremblent ne tremblent pas hésitent se tordent s'élancent

  • A tout prendre

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    La soif de mes orages ne se laisse pas conter il faudrait dix mille vies plus une encore pour aligner le sang et la plume le vaudou et la vague la peau et ses cent goûts si tu sens là ce qui se trame il faut aller chercher plumes dehors l'encre de nos amarres en croix de bois et fer en silences assouvis en mers de corsages en échos de mots qui font des ah et des oh en volutes d'anciens pas tangués qui dansent autour des tables à m…

  • La rivière de mon sang

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    Au fond de mon sang coule une rivière qui ne connait des limons que la poudre qui miroite à la surface Va donc chercher, mon sang, ma faille les sels minéraux au fond, tout au fond prends dans ton lit l'onctueux amer les nourritures aquatiques Tu verras alors briller l'oeil étonné de ce poisson se frayant un chemin dans tes méandres, poisson argenté remontant le courant de mes désirs oh les mots…

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