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L'aire de temples de la troisième colline, avec au premier plan le temple mallophore.

La fois où j'ai failli connaître le même sort qu'Actéon. Je passe illégalement la grille fermée vers la troisième colline et je tombe nez à nez avec des chiens de berger siciliens, qui me foncent dessus aussitôt. Le berger les calme de quelques sifflements. Il me demande juste de ne pas déranger les moutons. Ces derniers reçoivent tellement de vent qu'ils ont une permanente naturelle.

En se retournant depuis la deuxième colline, vue zoomée sur le temple d'Héra. Le site de Sélinonte est d'une étendue démentielle. J'y ai passé trois heures et c'était juste pour tout voir (même avec mon rythme de forcené).

Sélinonte est construite sur trois collines, délimitées en elles par des cours d'eau. Nous sommes sur la plus à l'est, celle avec le temple d'Héra. Ici, vue sur la deuxième colline, celle de l'agora de Sélinonte. Il y a encore une troisième colline, avec une aire sacrée.

Au musée, un rappel de la riche décoration de ces temples, qui rappelle aussi ce qu'on peut voir dans la région de Tarente.

Le temple G, proche de celui d'Héra, n'a pas eu la même chance que son camarade : c'est un véritable mikado de blocs de plusieurs dizaines de tonnes.

Je termine avec le site de Sélinonte, la rivale sud de Ségeste. Une cité d'un développement économique incroyable, du fait de son alliance avec Carthage... jusqu'à ce que la puissance tunisienne décide de prendre la ville. Elle envoie un général, Hannibal (rien à voir avec celui qui a envahi l'Italie), qui va ravager la ville. Ici, le très célèbre temple d'Héra. Oui je fais exprès de ne pas commencer par son profil le plus connu.

On voit bien comme le tablier de pierre a été entamé au fil des siècles.

Un tronçon de colonne resté sur place. Difficile à faire rouler (oui j'ai essayé).

Un autre fût de colonne à peine commencé. Il y a des panneaux consacrés notamment au transport des colonnes.Je n'en rajoute pas.

Un site de carrière de pierre de l'Antiquité, qui s'est mystérieusement mis à l'arrêt. Ici, on voit des fûts de colonne (et pas des petits !) qui avaient été creusés mais n'ont pas pu être débités. C'est fascinant, on voit vraiment le travail des ouvriers comme pris sur le fait.

On est sur la côte sud, découpée mais basse dans l'ensemble. En route vers deux beaux sites.

Le WWF est dans le coin pour veiller à la biodiversité, évidemment fort riche dans ces marais salants.

La muraille sud de Mothia.

Une aire avec beaucoup de stèles votives.

Et ce qui est ironique, c'est que si l'on regarde la bouche de sortie du kothôn, on tombe sur... Marsala moderne, soit l'ancien site de Lilybée. Concrètement, après que les Phéniciens aient délaissé le comptoir, les repreneurs ne pouvaient pas ne pas voir le comptoir de remplacement qu'ils ont construit.

A l'ouest de l'île, on trouve le kothôn, un bassin à la fonction disputée, mais qui peut faire penser à un bassin de radoubs, faiblement relié à la lagune. Le lieu est bordé de nombreux temples, logique s'il s'agit d'un site de construction navale.