zardoz's photos

Vue sur Milazzo. Je dors dans un hôtel au nom français car le premier investisseur a trouvé l'amour avec une française. C'est là que je laisse ma voiture pour trois jours.

Dédicace à J. J. Abrams (non).

Retour sur la muraille hellénistique de Tyndaris, exceptionnellement conservée.

Vue sur Milazzo, où je dors, depuis Tyndari. Milazzo est le principal point de départ vers les îles éoliennes (Vulcano, Lipari, Stromboli etc...).

La gigantesque église de la Vierge, visible de n'importe où dans la région. Autour, beaucoup de boutiques de bondieuseries...

Y'a-t-il un antiquisant désoeuvré dans la salle ? En voyage, je n'ai pas trop le temps pour déchiffrer, hélas. Entrée d'une salle des thermes.

Curieux bâtiment, qualifié de basilique, mais j'ai rarement vu un bâtiment public hellénistique aussi bien conservé. Une autre hypothèse propose d'y voir l'entrée monumentale de l'agora. A gauche, sous le petit toît, un grand complexe thermal. A droite, des morceaux de maison tardoantique.

Même si l'on trouve de la statuaire romaine et de l'épigraphie, il y a quelque chose d'un peu provincial dans la culture matérielle de Tyndaris. Ici, les gouttières des toîts de temple sont non pas en pierre, mais en terracotta, et leur lèvre inférieure... que dire.

Encore un théâtre donnant sur la mer. Ici on voit bien la structure de la scena. Il est tard, je n'ai hélas pas le temps de creuser beaucoup avant que le site ne ferme...

Peu avant Milazzo, il me reste juste le temps de visiter Tyndaris. Le village actuel de Tyndari est un centre de pélerinage à la Vierge, dont l'église se voit de très loin. On ne peut pas y monter en voiture, il faut prendre un parking et monter 2 km à pied ou prendre un bus. Heureusement il y a de fort beaux restes antiques. A commencer par cette enceinte en pierre d'époque hellénistique qui fait le tour de la cité sous la route. Entre ça et Sélinonte, la Sicile est très bien dotée en fortifications hellénistiques.

Photo prise sur l'autoroute vers Milazzo, entre deux tunnels autoroutiers. Etrange mémorial pointu en fer...

Je déjeune avec du retard devant la porte de l'acropole d'Himera. Visiblement une mise en valeur a été tentée, mais actuellement le terrain sert de pâturage à des vaches. Je ne tente pas le diable : les Siciliens ont des chiens. Et des fusils.

L'Antiquité Tardive est partout. Ici une adorable mosaïque de l'atrium d'une villa rustica proche de Cefalu.

Je visite rapidement le musée archéologique situé juste à côté de la ville haute (car Himera avait une acropole avant de coloniser la plaine). On y trouve une patère en or très travaillée. Pour l'anecdote, cette pièce a été récupérée à l'issue d'un long procès de l'Italie, qui a obtenu gain de cause contre le trafic d'antiquité auprès duquel des collectionneurs capitalistes américains montraient une grande complaisance.

Reproduction du charnier. On a même retrouve des corps de chevaux. Une vraie boucherie.

Diodore de Sicile n'est pas une source très fiable, mais c'est souvent la seule pour cette région. Il décrit bien les étapes de la bataille. A la surprise générale, on a retrouvé des charniers entiers de corps lors du massacre final. Ici des crânes dont on devine une mort pas très naturelle...

Il me reste une heure pour visiter Himera lorsque j'arrive. L'histoire de la cité préfigure celle de Sélinonte : une alliance de chefs locaux parvient à défaire une attaque massive des Carthaginois par la mer. 70 ans plus tard, le descendant du général carthaginois revient et rase tout. Entretemps, la cité avait fait construire le temple dont on voit les fondations, un temple à la Victoire.

Je reprends la route vers l'est, en direction d'Himera, près de Cefalu. Un coup en arrière sur le cap sur les pentes duquel s'est installé Solanto.