zardoz's photos

Photo prise depuis un oeil-de-boeuf dans un mur... Nous ne pourrons visiter ce cimetière, qui comme à Prague fonctionne par empilement de strates successives (ici trois strates).

Mezouzah : c'est une plaque sur laquelle sont inscrits des mots de la torah. En entrant dans une maison, vous la touchez par respect. En mars 1941, le Gouvernement Général nazi décide de mettre la main sur le quartier de Kazimierz : les Juifs en sont chassés et doivent s'entasser dans le quartier de Podgoze, au sud de la Vistule. Les maisons de Kazimierz sont "déjudaïsées" : celle-ci est la seule à garder une mezouzah.

Chapiteau de la vieille synagogue.

Malheureusement notre planning modifié nous fait arriver trop tard pour la visiter et visiter le cimetière juif. Elle tient son nom de Moïse Isserles, rabbin et talmudiste très respecté du XVIe siècle. Nous croisons dans les rues beaucoup de jeunes gens portant kippas, friselis ou autre attribut les identifiant comme Juifs religieux : ce ne sont pas des Juifs de Cracovie mais des pélerins, venus soit pour honorer ce rabbin, soit pour visiter Auschwitz. Cette synagogue est toujours en activité.

Kazimierz est une ville qui se développa au sud de la colline de Wawel. Le roi Casimir III le vieux en fit un quartier juif et incita à l'immigration des Juifs. Ce bâtiment, reconverti en restaurant-club de Klezmer, était au départ un bain rituel. Il est situé sur la rue Szeroka, au nord du quartier, aujourd'hui point de départ des visites touristiques.

Nous ne verrons qu'en passant le panorama le plus célèbre de Cracovie. Le château et la cathédrale occupent la colline de Wawel qui domine la Vistule.

Les 70 000 Juifs déportés ont leur nom marqué sur ce mur ; à l'extérieur du bâtiment très sécurisé du mémorial, on trouve aussi le nom des Justes de France (= personnes ayant sauvé des Juifs pendant l'Occupation).

Julia Pirote est une Juive polonaise qui survit dans la France occupée avant de devenir une photoreporter célèbre, présente notamment en Israël et dans les pays d'Europe de l'est. A la libération, elle a perdu toute sa famille proche.

Un aspect d'Auschwitz que nous ne visiterons pas et qui n'existe d'ailleurs plus : la colossale usine d'IG Farben chargée de créer du caoutchouc et de l'essence de synthèse. Usine des plus rentables du fait de sa main-d'oeuvre gratuite et contrainte. Un rêve de patron. La taille des installations est très impressionnante.

Un échantillon du fichier central de Vichy sur les Juifs. Rappelons qu'était défini comme Juif tout individu ayant trois grand-parents d'origine juive.

Endroit émouvant et désert. J'ai tout de même un peu de mal avec la muséographie du Mémorial : comme souvent aujourd'hui, elle se centre beaucoup sur le témoignage. Mais elle n'en explore aucun profondément : elle donne des pistes. Et le nombre de témoignages proposé est assommant. C'est frustrant, car c'est un musée où l'on ne peut que picorer. Je préfère les musées dont on ressort avec une vision synthétique de ce qui a été proposé plutôt que sur de l'émotionnel.

Une peinture évioquant Brueghel et surtout Bosch, témoignage de destins juifs brisés.

Journal fait à la main et ronéotypé.

Le Mémorial de la Shoah consacre une exposition au "Spirou, l'espoir malgré tout", excellence bande dessinée d'Emile Bravo très documentée. Dans la bande dessinée, Spirou rencontre un peintre juif ayant réellement existé. Ayant fui l'Allemagne après l'incendie de son atelier, Felix Nussbaum se réfugie en Belgique, puis après l'invasion de la Belgique par l'Allemagne, en France. Il est parqué au camp de Saint-Cyprien dans le Languedoc, où il réalise cet autoportraît qui témoigne de la précarité de la condition des prisonniers.

Musique : "Fio seventeen" de la bande originale de "Porco Rosso".

Contrairement à la nuit, on ne peut pas voir les pyroclastes, pourtant ils sont bien là.