zardoz's photos

Les châlits sont au moins individuels avec un matelas, à la différence de ceux de Birkenau.

On demandait à chaque famille de bien marquer son nom sur les valises pour leur faire croire, au moment du tri, qu'elles les récupéreraient plus tard.

La doctrine en manière de conservation a changé : avant on nettoyait les chaussures exposées. Aujourd'hui on les laisse en l'état. Certaines ont la semelle ouverte car les nazis cherchaient partout des objets cachés.

Mobilier de trois couleurs car chez les Juifs il ne faut pas mélanger la viande et le lait. On voit à la fois la condition modeste de la plupart de ces populations et le fait qu'en montant dans le train, elles prenaient au sérieux la possibilité qu'on les installe pour une vie de travail à l'est.

Une des parties les plus poignantes de la visite d'Auschwitz 1 consiste dans les vitrines regroupant, en tas, les objets retrouvés sur les derniers convois de victimes. Ici, une partie des prothèses récupérées. Ce petit échantillon suggère à peine la quantité de ceux passés par l'extermination.

Il en fallait apparemment cinq pots pour gazer un millier de personnes.

Comme vu précédemment les chambres à gaz ont un dispositif souterrain en L : à gauche, hors-champ, la salle de déshabillage. Ici, en sous-sol, une représentation de la chambre à gaz où plusieurs milliers de personnes meurent étouffées par le Zyklon B. Au-dessus, dans la maison, les fours crématoires pour faire disparaître toute trace des corps. toutes ces opérations sont menées par les Sonderkommandos, Juifs qui survivent en échange de ce travail de mort.

Nous avons gardé une série de photographies prises par les SS en charge d'Auschwitz pour documenter la vie du camp sous un jour favorable : on photographie notamment l'étape du tri comme si elle se passait toujours de manière pacifique. Ici cette photographie est particulièrement poignante car toutes ces personnes, femmes, enfants et personnes âgées, sont dans la file des personnes qui vont marcher jusqu'aux chambres à gaz.

Les blocs à gauche sont séparés des autres car c'était le quartier des femmes. Mis à part les Tziganes, qui dans la hiérarchie des races nazie avaient un statut à part car ils étaient considérés comme affiliés aux aryens, les détenus n'étaient jamais gardés dans des conditions mixtes.

A droite du portail principal

Après-midi. Nous passons au sud de la voie ferrée et arrivons devant le fameux portail. Nous entrons dans le camp où se mélangeaient prisonniers de droit communs, Tziganes, Juifs privilégiés, prisonniers de guerre soviétiques, résistants polonais ou autres. Les maisons sont ici des blocks de deux étages réguliers, mais le camp est entouré d'une double ceinture de barbelés électrifiés et le dispositif sécuritaire est terrible. La visite permet de mieux comprendre les récits de survivants.

La reconstitution me semble conforme à ce qu'on nous montre dans les films, presque trop. J'imaginais quelque chose de plus haut, cela monte jusqu'à 1, 60 mètre environ. On a l'impression d'être dans une bergerie.

Les fameux châlits, sur trois niveaux. Celui du bas était couvert de paille infestée de poux. Il fallait éviter car on se prenait toutes les déjections de ceux au-dessus. Un des moments les plus forts, avec le sauna, de Birkenau.

Les lavabos où 800 Juifs faisaient leur toilette tous les matins avant l'appel.

Les barraques. De mémoire, je crois que jusqu'à 800 détenus pouvaient y vivre.

Beaucoup de barraques ont été détruites ; on a fait l'effort d'en reconstruire les cheminées afin de suggérer leur nombre. Birkenau était une vraie petites villes de squelettes vivants, entourée de barbelés.

On ressent un grand froid en la traversant. Les pommeaux ne sont plus au plafond.