Ô tendre troubadour ! Sur un fil de merveilles

Tissé d’aubes splendeurs, tu chantes des amours

Irradiant de douceurs dans ta geste qui éveille

Tes vers aux eaux dormantes à nulle autre pareilles.


Que seraient devenus si tu ne les chantais

Ces beaux soirs d’été, de senteurs et de sourires

Parfumés de doux émois et de belles pensées

Attachés aux serments qui ne demandent qu’à fleurir ?


Et pour ne pas briser ni trahir ta romance

Tu ouvres les bras d’un songe aux ailes immenses.

Chemin semé d’étoiles serpentant en son crédo

Conduit vers des crépuscules où se joue un adagio.


Quand sonne l’angélus, sous le ciel indigo,

La plume du poète s’envole dans un sanglot.


Il suffira d’un ciel bleu parcouru d’oiseaux ivres

Pour que tout s’illumine et qu’il fasse bon vivre.


Celui qui croit surtout à des matins d’espoir,

Tenir encore le jour dans le creux de ses mains,

Celui-là s’engouffre dans une nuit bien noire

Et meurt au monde en éternel et triste baladin…


©Valériane