Mon enfance me poursuit, étrange douceur !

Comme une ombre d’automne,

Une feuille colorée qui s’abandonne

Au passage du temps et de ses langueurs.

Avoir peur du présent et de ce que sera le futur

Sont des brumes nostalgie qui s’effacent

En de légers fardeaux auxquels il faut faire face.

S’y soustraire rallume des jours sans augure



Des heures éteintes à la flamme du souvenir.

Je me noie au doux chant de la mélancolie

Dont l’écho, seul, me renvoie ma folie.

La nuit éclaire de ses flambeaux


Les ailes des anges et des frêles oiseaux.

Je me sens sur la vague d’une amère torpeur.

Mes paupières assombries voient poindre la lueur

Que tout poète cueille au baiser du bonheur…



Valéri@ne