Monsieur, souffrez, ici, que je vous dise

Combien je vous espère et me méprise

D’oser encore vous avouer mon amour

Alors que le dédain, seul, m’entoure.

J’eusse aimé vous plaire plus que dans mes rimes.

Hélas ! Tout me montre que le désir prime

Et de désespérance, me couvre de moqueries.

Ne voyez-vous point combien j’en suis marrie

Alors que de mes doigts, votre corps je pétris ?

Je fais vibrer votre âme, quelle belle ironie !

Que j’arrête les heures pour figer nos instants,

J’y mettrais mes ardeurs pour vivre ce noble sentiment

Même si une larme de sang en mon doux cœur s’épand…

(c)Valériane