Dans tes sentes forestières
Se creusent des ornières.
La pluie les a ravinées.
Aux abords d’une clairière,
Je me suis arrêtée.
Le soleil passait par une trouée,
La baignait d’une douce lumière.
Je me suis assise sur la mousse.
J’ai humé les odeurs familières
Des champignons, de bois vert, de fougères.
J’ai écouté les bruits sourds
Qui grondaient du fond du sous-bois.
Un écureuil gentiment qui court,
Une biche s’arrête au carrefour
Puis s’élance comme aux abois.
Je m’avance sous la ramée…
J’entends les oiseaux pépier.
Les bois obscurs se nappent de silence.
Mon âme erre parmi ses branches
Pour s’envoler dans l’espace temps.
Cacher mes mains dans mes manches,
Transie par le froid du soir qui tombe…
Doucement je rentre…
(c)Valériane
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