Paris, été 1979. Anne (Vanessa Paradis) est productrice de pornos gays au rabais. Lorsque Loïs (Kate Moran), sa monteuse et compagne, la quitte, elle tente de la reconquérir en tournant un film plus ambitieux avec son complice de toujours, le flamboyant Archibald (Nicolas Maury). Mais un de leurs acteurs est retrouvé sauvagement assassiné et Anne est entraînée dans une enquête étrange qui va bouleverser sa vie...

Genre qu’on croyait en voie de disparition, le nanar fait un grand retour sur les écrans. À ne pas confondre avec un mauvais film ou un film raté, le nanar est une œuvre pensée avec une volonté de friser le ridicule, voire de s’y complaire, en forçant sur le kitsch. Un Couteau dans le cœur de l’Antibois Yann Gonzalez répond assez parfaitement à la définition. C’est La Cité de la peur en version porno gay ! Hélas, sans la Carioca, ni l’humour des Nuls, mais avec une touche de giallo. Les acteurs jouent faux (volontairement, peut-être, mais le résultat est le même), la pseudo-enquête policière est menée par une Vanessa Paradis bourrée comme un coing et maquillée comme une voiture volée, la romance avec sa «monteuse» (humour !) est nulle et la BO (signée M83) est digne d’un film porno des années 70 ...
A Cannes, le film n’a pas du tout fait rire le jury de Cate Blanchett.Ni la critique, qui s’est demandée par quelle aberration il se retrouvait en lice pour la Palme d’or?La réponse est pourtant assez évidente: parce que c’est un nanar de compétition !