Zoé (Louane Emera) a 21 ans. Alors qu’elle emménage en colocation, elle prend conscience qu’elle n’est pas seule à se débattre entre cours, stages et petits boulots mal payés. Déterminée à bouleverser le complot qui se trame, elle unit autour d’elle une génération d’affamés. Ensemble, ils sont bien décidés à changer les choses et à faire entendre leur voix…

Vous êtes écrivain à succès, Youtubeur, humoriste ou animateur et vous avez déjà vu quelques films à la télé? Vous pouvez donc devenir cinéaste! C’est ce que croient, apparemment, les producteurs de cinéma dans notre beau pays.Ce qui nous vaut une palanquée de comédies navrantes et des adaptations de livres à succès aussi niaiseuses que celle-ci. Léa Frédeval a 25 ans et elle a publié en 2014Les Affamés - chroniques d’une jeunesse qui ne lâche rien, un roman- essai sur la fameuse génération Y au travail, lui-même tiré d’un blog qu’elle tenait lorsqu’elle était stagiaire. Cela la qualifiait-elle pour réaliser «le film tiré du livre, tiré du blog, tiré de son expérience»? La réponse est à l’écran : c’est un gros NON.Plutôt que «Chroniques d’une jeunesse qui ne lâche rien» le sous-titre du film devrait être «Courage, fuyons!».Ce serait plus honnête. Pas la moindre idée de mise en scène, un filmage aussi plat que le scénario, des dialogues qui sonnent faux et une direction d’acteurs inexistante: c’est à qui jouera le plus mal (mention spéciale tout de même au malheureux Rabat Naït Oufella) et enfoncera le plus de portes ouvertes.
Heureusement, il y a Louane (qui, semble-t-il hélas, a tout donné dans La Famille Bélier) et le sujet est assez racoleur pour justifier une promo télé intensive.Dans le genre, on conseillera plutôt de revoir, même pour la centième fois, la trilogie Auberge espagnole/Poupées Russes/Casse tête Chinois de Cédric Klapisch.Un vrai cinéaste, lui…