Pour son premier poste d’instituteur, Anders (Anders Hvidegaard) choisit l’aventure et les grands espaces: il part enseigner au Groenland, dans un village Inuit perdu dans les glaces…


Parti au Groenland avec seulement l’envie de filmer ce pays qu’il ne connaissait pas, Samuel Collardey a atterri à Tiniteqilaaq, un petit village de la Côte Est du pays, où vit une centaine d’Inuits. Au bout de deux séjours, apprenant que l’institutrice du village allait partir à la retraite et être remplacée par un jeune collègue venu de Danemark, il a décidé de filmer son intégration.Riche idée!
Sur le mode du docu-fiction déjà expérimenté avec L’apprenti (sur le premier stage d’un élève de lycée agricole dans une ferme), le réalisateur nous fait découvrir la rude vie de cette communauté de pêcheurs de phoques et de narvals, isolée de tout et repliée sur elle-même.Il emprunte pour cela le regard d’un étranger venu de la ville, comme lui. Jeune instituteur passionné par son métier, Anders Hvidegaard va devoir faire preuve de trésors de patience et de compréhension pour se faire accepter par les Inuits, indifférents -voire hostiles-, à la présence d’un représentant de ceux qu’ils considèrent encore comme des colonisateurs, et peu empressés à envoyer leurs enfants à l’école, alors que la pêche est leur seul débouché possible.
Superbement filmé et mis en scène avec une grande délicatesse, le film est une ode au rapprochement des cultures et aux vertus de l’enseignement.Une sorte d’Être et avoir (Nicolas Philibert 2002) au Groenland.A voir !