C’était donc vrai et rien n’a pu l’empêcher : annoncée depuis quelques jours comme « à l’article de la mort » Amy Winehouse est décédée hier dans son appartement de Camden Square où elle a été retrouvée morte hier après midi. Selon un de ses proches qui s’était confié au tabloïd The Sun, la chanteuse anglaise s’était mise à boire « d’une manière tout à fait incontrôlable et aurait fait trois comas éthyliques dans la même semaine. Au point que son ex-mari Blake Fielder Civil s’étyait manifesté du fond de sa cellule pour la supplier d’arrêter de boire et de se droguer avant qu’il ne soit trop tard et que son petit ami Reg Traviss ait décidé de ne plus la voir tant qu’elle ne se serait pas reprise en main. Ce qui n’a sans doute pas contribué à arranger les choses. Fille d’un chauffeur de taxi et d’une pharmacienne d’origine Russe, Amy Winehouse avait grandi à Southgate au nord de Londres. Après avoir fait ses classes dans les pubs, elle publie en 2003 un premier album «Franck », passé relativement inaperçu, mais connait une gloire fulgurante en 2007 avec le second « Back To Black » qu’elle présente au Midem de Cannes (1) et dans lequel elle ressuscite à elle seule l’âme du Rhythm’n’blues, de la Motown, des Shangri Las et des Ronettes. Incapable de gérer sa nouvelle célébrité, Amy devient, hélas, très vite la proie des tabloïds du monde entier qui la traquent pour ses frasques d’alcoolique et de droguée. Incapable d’assurer correctement la plupart de ses concerts, elle qui chantait « Je ne veux pas aller en detox, non, non non » (« Rehab »), va de cure de désintoxication en cure de désintoxication, sans le moindre succès. Programmée puis déprogrammée cet été au Sporting de Monte Carlo, elle avait entamé au printemps une nouvelle tournée, qui s’est achevée prématurément le 18 juin à Belgrade où elle est montée sur scène ivre morte incapable de chanter. Depuis, Amy se terrait chez elle où, selon ses proches, elle passait ses journées dans un fauteuil à boire de la vodka. Dés lors, l’issue fatale ne semblait plus faire beaucoup de doutes. Agée de 27 ans, Amy Winehouse rejoint Brian Jones, Jimi Hendrix, Jim Morrrison, Janis Joplin et Kurt Cobain au fameux « club des 27 », qui réunit les rock stars mortes à cet âge, décidément fatidique. Reste une voix qui a touché le monde, un look de Cleopatre punk aux yeux étirés et à l’improbable choucroute, et une légende naissante qui veut qu’après qu’elle ait chanté « Ain’t too proud to beg » des Temptations avec les Rolling Stones, Keith Richards, roi de la déglingue mais fin connaisseur en matière de Rhythm ‘n’blues, se soit écrié : « C’était qui ? Aretha Franklin ? ».
(1) http://blog.midem.com/2011/07/amy-winehouse-rip
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