Dans Il n’est jamais trop tard (en salles le 5 juillet), Tom Hanks incarne un employé de supermarché quinquagénaire, Larry Crowne, qui se fait licencier parce qu’il n’a pas de bagage suffisant pour accéder au statut de cadre. Il décide donc de retourner au collège, ce qui va radicalement changer sa vie. Larry échange sa maison à crédit contre un studio, son gros 4X4 contre un scooter, part en virées avec une bande de d’jeuns et tombe amoureux de son prof d’élocution, qui n’est autre que Julia Roberts. Le tout, raconté sur fond de rock sudiste à la Tom Petty, donne une petite comédie estivale rafraichissante, que Tom Hanks a réalisé lui-même sur une idée qui lui trottait dans la tête depuis le collège. Comme quoi, effectivement : il n’est jamais trop tard…

Comment est née cette histoire?
De la façon habituelle. On cherche un sujet et on se dit « Et si un gars revenait à l’école à l’âge adulte et que son prof était Julia Roberts ? ». Le reste suit : il est divorcé, il se fait virer de son job.Elle est mariée avec un type qu’elle n’aime plus et elle en a marre de son boulot. Leur rencontre va forcément changer leurs vies… Au collège, j’avais dans ma classe des adultes qui recommençaient leurs études et c’étaient des gens passionnants, j’adorais discuter avec eux. Je crois que l’idée du film vient de là.

Quel genre d’élève étiez-vous ?
Je n’étais vraiment bon dans aucune matière et je m’ennuyais. Un jour, j’ai suivi un copain au cours de théâtre et je me suis aperçu qu’on pouvait facilement gagner des points avec ça. En plus, on n’avait pas l’impression d’être à l’école, ce n’était que du plaisir. De fil en aiguille, je me suis retrouvé là.

Si vous deviez retourner au collège, comme Larry, quelle matière choisiriez-vous ?
J’apprendrais un métier utile, que je puisse faire n’importe où.De nos jours les choses peuvent vite mal tourner. J’étudierai pour être kiné parce qu’aujourd’hui, tout le monde a mal au dos. Si j’avais pris 50 dollars chaque fois qu’un de mes amis s’en est plaint, je serais plus riche ! (rires)

Avez -vous jamais eu l’envie de changer totalement de vie comme votre personnage ?
Mais les acteurs font ça tout le temps, vous savez. J’ai longtemps vécu dans ma voiture ou chez les autres. On est des sortes de bohémiens. J’ai tellement changé de lieu de résidence, que je vis encore en location.

Pourquoi avoir choisi de réaliser vous même le film?
Vu le temps que j’ai passé sur cette histoire, franchement je n’avais pas envie que quelqu’un s’en empare et change tout. J’étais tellement investi que de toutes façons j’aurais passé tout mon temps sur le plateau.Alors autant le tourner moi même.
Le scooter, c’est en hommage à Vacances Romaines?
Au début, c’est surtout pour Larry une façon d’économiser de l’argent. Puis il découvre le plaisir et le sentiment de liberté que l’on ressent au guidon d’un deux roues. Bien sûr, j’adore Vacances Romaines, mais, en fait, dans mon imaginaire de type élevé aux Etats-Unis dans les années soixante, j’ai plutôt pensé à Marlon Brando dans L’Equipée Sauvage et, bien sûr, à Easy Rider.