Smith (Thomas Dekker) mène une vie tranquille sur le campus.Il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella (Haley Bennett), couche avec la belle London (Juno Temple), tout en désirant Thor (Chris Zylka), son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet. Jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer : sous l’effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d’avoir assisté à l’horrible meurtre de la Fille Rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s’enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le destin de l’humanité...
Icone du cinéma underground US depuis ses premiers films (Doom Generation, Nowhere, Mysterious Skin), Gregg Araki ne déçoit pas avec ce « college movie » déluré, sous influence Twin Peaks et John Waters.
Les dialogues, débités à la mitrailleuse, sont dignes des meilleures séries US, les acteurs sont à croquer -mention spéciale à Roxane Mesquida en sorcière lesbienne si insatiable que sa copine la quitte de peur de se « faire péter le minou » (sic) - et la mise en scène galope dans un délire de couleurs kitschissimes, jusqu’à un final totalement barré.
C’est sexy (Queer Palm à Cannes), drôle, épouvantablement bavard, passablement déjanté, psychédélique comme du Gus Van Sant (Elephant) sous acide. On ne s’ennuie pas une seconde et on en redemande. Déjà culte.