Dix-neuf films en compétition, une sélection assez terne, sans œuvre vraiment marquante, une atmosphère assez lourde, chargée de polémique, une majorité de films tristes et misérabilistes...Tim Burton réussirait-il à mettre de la magie et de la poésie dans le palmarès de ce 63e festival de Cannes? C’est la question que l’on se posait avant la publication du palmarès.La réponse est : oui et non.
Oui, car le film qui obtient la palme d’or (Oncle Boonmee du réalisateur thailandais Apichatpong Weerasethakul) est sans conteste le plus original et le plus poétique de la sélection. Non, car c’était aussi le film le plus souvent cité pour la palme avant même le début du Festival. Et le reste du palmarès est tellement équilibré et consensuel que c’en est presque supect.
Les délibérations ont été longues ont avoué les membres du jury, après que Juliette Binoche a vendu publiquement la mèche. Non qu’il y ait eu d’opposition farouche : « Il nous a manqué un méchant sectaire » a plaisanté Emmanuel Carrère... Et aussi sans doute des films qui méritent qu’on s’étripe pour les défendre.A défaut, le jury tenait surtout à un palmarès « qui respecte tous les genres, tous les types de cinéma et tous les pays représentés », comme l’a laissé entendre Alexandre Desplat. Ce scrupule est particulièrement sensible dans le Prix du jury accordé au petit film tchadien « L’Homme qui crie ». Pour le reste, les films les plus appréciés ont tout de même trouvé leur place au palmarès, ce qui n’arrive pas tous les ans.
Deux « grands oubliés »
Les seuls « grands oubliés » sont Another Day de Mike Leigh, qui faisait pourtant faire l’unanimité parmi les festivaliers et Soleil Trompeur 2 de Nikita Mikhalkov, une fresque épique de 2h40 qui contient à elle seule plus de cinéma que les 18 autres films réunis. Son absence, là encore, tient sans doute à des raisons diplomatiques.Mikhalkov a désormais mauvaise réputation et son film semblait sacrifié d’avance.
Le cinéma français, particulièrement bien représenté cette année, l’est aussi au palmarès avec le magnifique Grand Prix accordé à Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois (mais la palme eut été plus osée) et le non moins magnifique Prix de la mise en scène à Mathieu Amalric pour le film le plus rock’n’roll de l’année (Tournée). Le superbe Poetry du Coréen Lee Chang-dong (notre « Palme du cœur ») hérite d’un Prix du scénario de consolation (il méritait mieux) et Juliette Binoche, comme prévu, du Prix d’interprétation féminine pour sa prestation admirable dans Copie Conforme d’Abbas Kiarostami.
Le double prix masculin partagé par Javier Bardem et Elio Germano, l’acteur principal du film italien La Nostra Vita est plus dicutable. Si la performance de Bardem dans Biutiful justifie pleinement le prix, celle d’Elio Germano n’a pas laissé un souvenir si marquant. L’intention (louable) était peut-être de soutenir le cinéma italien? Sauf à penser que les deux membres italiens du jury ont pesé de tout leur poids dans ce choix. La diplomatie n’exclut pas la négociation.
Medpi: le shopping de l'inspecteur gadgets
-
Le Marché européen de la distribution des produits interactifs (Medpi), qui s’est tenu la semaine de…
-
27 May 2010
Cannes 2010: le Festival fait son deuil à l'ombre de L'Arbre
-
Un père qui meurt laissant quatre enfants derrière lui.Une femme à la dérive.Une fillette persuadée…
-
23 May 2010
See all articles...
Authorizations, license
-
Visible by: Everyone (public). -
All rights reserved
-
432 visits
Cannes 2010: palmarès diplomatique
Jump to top
RSS feed- Latest comments - Subscribe to the feed of comments related to this post
- ipernity © 2007-2025
- Help & Contact
|
Club news
|
About ipernity
|
History |
ipernity Club & Prices |
Guide of good conduct
Donate | Group guidelines | Privacy policy | Terms of use | Statutes | In memoria -
Facebook
Twitter
Sign-in to write a comment.