Un père qui meurt laissant quatre enfants derrière lui.Une femme à la dérive.Une fillette persuadée que l’esprit de son père vit dans le figuier géant du jardin.Un ouragan qui détruit tout... Le Festival 2010 s’est terminé comme il a commencé, dans la joie et la bonne humeur, avec L’arbre, mélo métaphysique de Julie Bertucelli, projeté hier soir après la cérémonie de clôture.
Grand Prix de la Semaine de la Critique 2003 et César du premier film avec Depuis qu’Otar est parti, la réalisatrice française est allée tourner en Australie (et en anglais) cette adaptation du best-seller de Judy Pascoe, L’Arbre du père, qui bénéficie de la présence toujours lumineuse de Charlotte Gainsbourg, dans le rôle de la jeune mère dévastée par le deuil de son mari, qui a le plus grand mal à assurer l’éducation de ses quatre jeunes enfants.
Primée l’an dernier pour son rôle dans Antichrist de Lars von Trier, Charlotte est donc revenue à Cannes faire la clôture du Festival, avec ce nouveau film qu’elle porte presqu’entièrement sur ses frèles épaules (à égalité avec le figuier qui tient le premier rôle).
Les paysages et la lumière du bush australien sont également pour beaucoup dans le charme relatif de ce petit mélo, sensible et plutôt bien troussé, qui aurait sans doute été plus à sa place au Festival du cinéma des antipodes de Saint-Tropez qu’à Cannes, mais que l’on pourra voir sans déplaisir lors de sa sortie en salles.
À la fin, apaisée et sereine après toutes ces épreuves, la famille prend la route pour un avenir meilleur. Une bonne métaphore pour celle du cinéma qui s’apprêtait à faire de même en faisant son deuil d’une édition un peu terne.