« C’est comme regarder un vieil album de photos famille » confie Mick Jagger à propos de Stones in Exile, le film de Stephen Kijak présenté à la Quinzaine des Réalisateurs (l'évènement du Festival!) . Pour les fans, qui le verront le 10 juin sur France 5 (et/ou qui l’achèteront ensuite en DVD), ce sera un petit peu la même chose, tant les images de Robert Franck et celles de Dominique Tarlé, qui constituent l’essentiel de la base documentaire du film, les ont accompagnés depuis la sortie d’Exile on Main Street en 1972.
À l’exception d’une courte séquence en noir et blanc, filmée dans la cave de Nellcote, la maison que louait Keith Richards à Saint-Jean-Cap-Ferrat, pendant l’enregistrement de « Loving Cup », les images du film sont déjà bien connues des fans. Elles proviennent pour la plupart des films de la tournée 72 : Ladies and Gentlemen the Rolling Stones et Cocksucker Blues. Mais le montage est excellent et l’histoire de l’enregistrement d’Exile est racontée assez honnêtement (pour une fois) par les Stones eux-mêmes. Ce n’est pas Let’s Get Lost, le formidable documentaire de Bruce Weber sur Chet Baker (dont Stephen Kijak avoue s’être inspiré), mais un bon makin of pour accompagner la réédition du chef-d’œuvre des Stones.