Apple a annoncé cette semaine que les réservations pour sa nouvelle tablette tactile iPad seraient ouvertes ce lundi 10 mai sur son site français (http://www.apple.fr) pour une livraison prévue le 28 mai. Le prix de vente de l’appareil en France (à partir de 499 dollars aux États-Unis) devrait être le même mais en euros (merci pour le taux de change!). Pour se faire une idée des potentialités de la bête, j'ai emprunté le sien à un ami qui l'a ramené la semaine dernière des Etats-Unis.

Un gros iPhone

Première (bonne) surprise, l’iPad paraît plus petit en main que sur les photos. C’est un gros iPhone de 19 cm sur 24: un peu moins qu’une feuille de format A4, un peu plus épais (13 mm), mais nettement plus lourd (environ 700 g). À la fin de la journée on aura les poignets musclés.

L’objet est magnifique. Il se tient d’une main pendant que l’autre effleure l’écran tactile. Celui-ci occupe toute la face avant et réagit au toucher exactement comme celui de l’iPhone. La dalle est très lumineuse et, même sous une lumière assez forte, la lecture de textes reste agréable. Le processeur est aussi rapide qu’annoncé : les applications s’ouvrent et se ferment instantanément d’une pression sur l’unique bouton central (le même que sur l’iPhone).Les photos et les vidéos s’affichent avec la même rapidité. On retrouve sur l’écran d’accueil les fonctionnalités habituelles de l’iPhone (navigateur internet, horloge, photos, calendrier, contacts, iPod, appareil photo, messages, mail…) et les applications achetées sur iTunes se synchronisent automatiquement sur l’iPad.

Le « renifleur » de wifi paraît aussi efficace que celui de l’iPhone et l’affichage des pages Web à l’écran est clairement un des points forts de l’appareil. Surfer sur internet va enfin devenir aussi facile et agréable que de tourner les pages d’un magazine (pour s’en convaincre, il suffira de télécharger l’application dédiée de Paris Match qui est une pure merveille). Seul regret l’absence de Flash, qui interdit l’affichage de nombre de vidéos et d’animations internet. Côté batterie, les dix heures d’autonomie annoncées semblent être au rendez-vous.

Pour quoi faire?
Une des questions que l’on se posait concernait l’ergonomie du clavier virtuel, car celle de l’iPhone laisse sérieusement à désirer pour la saisie de textes. Bonne nouvelle : en mode paysage, le clavier virtuel de l’iPad s’utilise aussi facilement qu’un clavier normal. Le seul inconvénient est qu’il faut changer d’écran pour les ponctuations, les accents et les chiffres, ce qui ralentit un peu la frappe. Mais la saisie de textes se fait sans problème, l’Ipad posé sur le bureau ou sur les genoux. Il ne reste donc plus qu’à attendre les applications de traitement de texte et de bureautique qui manquent pour échanger son notebook contre un iPad.
Ce qui amène à la question principale : à quoi va servir l’iPad ? Dans un premier temps, il semble que son usage principal soit celui d’un appareil de salon. On l’utilisera comme console de jeux, comme cadre photo numérique sans fil, pour consulter sa messagerie électronique, pour lire des livres et des journaux électroniques, pour aller sur ses réseaux sociaux favoris (Facebook, Twitter…) ou pour chercher des informations sur Google. Pour tout cela, en plus de son ergonomie fabuleuse, l’iPad a un avantage essentiel sur les PC portables et les notebooks : il démarre au quart de tour. Une pression sur le bouton central et l’écran s’allume, une autre sur l’icône d’application et la page s’affiche.
Pour travailler avec, par contre, il faudra attendre les mises à jour et les prochaines versions. Ce sera un formidable outil de blogging et de microblogging quand on pourra facilement transférer des photos (lecteur de carte manquant). Idem pour travailler avec en mobilité : il lui manque un port USB (pour les transferts de fichiers hors ligne) et des applications de bureautique un peu sérieuses pour pouvoir se passer, même temporairement, d’un « vrai » ordinateur.
En l’état, l’iPad n’est donc encore qu’un sublime gadget high-tech signé Apple. Mais il ne lui faudra sans doute pas longtemps pour devenir aussi indispensable à ses utilisateurs que l’iPod et l’iPhone.