Champion du monde de boxe, Billy Hope (Jake Gyllenhaal) mène une existence fastueuse avec sa femme et sa fille qu’il aime plus que tout. Lorsque sa femme (Naomie Harris) est tuée dans une bagarre qu'il a déclenchée, son monde s’écroule. Il sombre dans la dépression et perd tout ce qu'il a, y compris la garde de sa fille quyi lui est retirée par la justice. Au fond du trou, il trouve une aide précieuse en la personne de Tick Willis (Forest Whitaker), propriétaire d'une salle de boxe, avec lequel il reprend peu à peu l’entraînement. Billy va devoir se battre pour trouver la rédemption et regagner la garde et l'estime de sa fille…



En présélection pour Cannes 2015, La Rage au ventre a été retiré de la liste des films US potentiellement sélectionnables quand Jake Gyllenhall a accepté d’être membre du jury. Héros du film, l’acteur y fait une telle prestation qu’il aurait pu légitimement prétendre au prix d’interprétation.Nouvelle coqueluche d’Hollywood, aux transformations physiques étonnantes, il se rattrapera sans doute aux Oscars.Mais le film a d’autres atouts à faire valoir, y compris au casting, avec Forest Whitaker et Rachel McAdams. Côté réalisation, la comparaison avec Rocky ou Raging Bull, références ultimes du « film de boxe », pourrait se faire au détriment d’Antoine Fuqua (Le Roi Arthur, Shooter, La Chute de la Maison Blanche), mais ce spécialiste du film d’action ne s’en tire pas si mal.Les séquences de combat, dans lesquelles la caméra est très proche des boxeurs et joue sur la vitesse des coups, sont impressionnantes et les scènes dramatiques sont plutôt réussies, avec des seconds rôles soignés, comme celui du manager (tenu par le rappeur 50Cent) ou de l’assistante sociale compatissante (la James Bond Girl Naomie Harris). Cela permet de faire oublier le manque d’originalité du scénario (classique du genre « chute et rédemption ») et un happy end un peu forcé.