JB Camille Corot - la liseuse


Je me souviens de cette saison douce.

De ce fleuve endormi et de cette ambiance tamisée hors du temps.


J'étais là, assis sur la berge du fleuve, près de ma péniche.
Je regardais l'eau s'écouler lentement.
Tout, autour de moi, apaisait mon humeur, appelait au calme et au repos.


Je me souviens.
Il y avait, au loin, un joli pont de pierre sagement blotti dans ce paysage mélancolique. Et, des collines verdoyantes surgissaient des ormes démunis et des peupliers dansant au fil du vent.


Je savais que ces moments là n'allaient pas durer et, pourtant, je me souviendrais longtemps de cette époque révolue mais, pour moi, si nostalgique.

De ces hivers là, ces hivers bucoliques qui m'ont beaucoup marqué.


J'étais là. J'étais bien, allongé sur la berge.
J'avais, alors, pour habitude de rêvasser puis de dormir au fil de l'eau.

Les yeux tournés vers le ciel à la recherche des maigres nuages qui se promenaient autour de moi.

J'étais là. J'étais bien et je voulais tant pouvoir en profiter.



Janvier 2013