Les vacances sont enfin arrivés. Bien avant cela, de longues semaines se sont écoulées et nous ont, pourtant, échappé, occupé que nous sommes par notre quotidien et nos habitudes. Les week-ends bienvenus et si attendus ont alors été comme autant de retrouvailles, de repas en famille, de moments de repos nécessaires et pourtant, souvent, on ne s'est pas vraiment donné le temps de se poser.

Quelques fois, il suffisait d'un imprévu pour chambouler un petit week-end de détente ou entre amoureux. Un we où, pour une fois, on avait décidé de ne rien faire, de pas remplir son agenda d'activités, de loisirs comme si on avait peur, malgré nous, de s'ennuyer. ...

Oui, peur de s'ennuyer alors que ce sont ces moments là, ces retours en arrière, à notre enfance insouciante qui peuvent, souvent, nous permettre de recharger nos batteries, développer notre imaginaire, élaborer de nouveaux projets, édulcorer nos problèmes et retrouver cet optimisme cette joie de vivre qui nous avait quitté il y a un moment déjà.

Cet imprévu peut aussi être déstabilisant quand une simple journée d'agenda bien rempli se trouve vidée de sa substance, de sa nécessité, de son utilité bref … Une journée à ne rien faire chez soi, à la campagne ou ailleurs où on ne sait, alors, que faire de son temps précieux ….

Bien sûr, le mauvais temps chez nous et quelques mauvaises nouvelles ont pu nous empêcher de nous détendre, de lâcher prise et de s'évader, enfin, de notre quotidien. Alors, quand arrivent les vacances, ces vacances d'été, nous allons avant tout chercher à les occuper, oui, les occuper de peur de ne pas les avoir vécu, peur de pas savoir quoi dire et raconter à ses amis ou collègues alors que certains autres en sortent, eux, souvent épuisés et heureux de rentrer enfin ...

Aujourd'hui, dehors, il fait si beau et moi, je me surprend à sortir et puis à marcher dans l'herbe. Et là, malgré moi, j'ai retrouvé ce sourire et cette joie juvénile qui me manquait tant …

La rentrée ? Elle attendra.

Septembre 2012