Bien équipée avec mon ensemble bottes-grosses chaussettes, me voici partie, avec Johanna et Bernard, à la chasse aux champignons ! Johanna, sachant que mon rythme est inversé par rapport au leur et qu'il n'y a que le week-end que je peux dormir un peu, m'avait proposé un départ à 9 heures. Bernard aurait préféré 8 heures, comme la première fois : nous avons coupé la poire en deux et fixé le départ à 8h30 ! Sur la route, en prenant un peu d'altitude, nous sommes pris dans une véritable purée de pois, qui ne se lèvera d'ailleurs pas de la matinée, puisque le retour se fera dans les mêmes conditions.

La forêt est bien humide et nous sommes très optimistes ! Ici pourtant, nous ne trouverons que très peu de cèpes (c'est dommage, c'est ce que j'avais appris à reconnaître la dernière fois !). En revanche il y a des tonnes et des tonnes de "chanterelles" : ce sont des champignons de la famille des girolles. Je ne trouve pas grand-chose au début, et demande donc à Bernard si il peut me donner une des siennes, afin que je les repère mieux. A partir de là j'en trouve effectivement beaucoup, mon panier se remplit enfin ! J'apprends aussi, un peu plus tard, à repérer les "pieds de mouton". (petite leçon de choses à la fin de la balade, c'est promis!) La promenade que nous faisons en même temps tient une grande place dans le plaisir de cette sortie : ça fait du bien de sortir un peu dans la nature ! Bernard me montre, à un moment, ce qu'on appelle un "rond de sorcière" : ce sont des champignons qui poussent comme sur le bord d'un cercle invisible, c'est très marrant !

La forêt est sombre, un peu flippante parfois pour une fille comme moi qui a beaucoup d'imagination... Mais je ne m'éloigne jamais trop !

Et puis il y a aussi des choses très rigolotes à voir, comme cette véritable "bûche de Noël" :

Ou encore ce petit coeur perdu dans les brindilles (il me semble que c'était une feuille, mais je ne suis plus très sûre) :

Nous repartons de là un peu plus de deux heures plus tard, un peu gelés mais contents ! Mon panier est certes toujours beaucoup moins rempli que ceux des autres, mais ma foi il y a du progrès !

Dedans : une trompette de la mort (impossible de lui trouver des copines!), trois cèpes, quelques pieds de mouton, et beaucoup de chanterelles. Mais voici venue l'heure de la leçon, pour ceux qui sont intéressés par le monde merveilleux des champignons et qui comme moi n'y connaissent pas grand-chose.
J'avais déjà montré les trompettes de la mort la dernière fois, mais on n'y voyait pas grand-chose : voici donc une photo un peu plus nette (quoique...).

Ensuite, les cèpes, que vous connaissez aussi : ces deux photos permettent de voir la mousse en dessous.

Puis les pieds de mouton, aisément reconnaissables à leur couleur orange et à leurs petits "picots" en dessous (note : j'ai appris in extremis que, tout comme pour la "mousse" des cèpes, il faut enlever ces petits picots avant de faire cuire les champignons!).

Et enfin la reine du jour, j'ai nommé la chanterelle : on la reconnaît bien aussi grâce à son pied jaune orangé et à la forme de son chapeau. J'ai en revanche complètement oublié de la prendre en photo, mais vous la verrez dans la poêle ! En effet, je décide de me faire une petite omelette avec mes trouvailles du jour. Je garde une grosse poignée de chanterelles, mes trois cèpes et ma trompette de la mort. Je donne mes pieds de mouton à Johanna, et partage le reste des chanterelles entre Carole et Gino, et Hélène et Didier. J'enlève consciencieusement la mousse de mes cèpes (en en gâchant un peu au passage, je crois!), les coupe en morceaux (trop petits me semble-t-il...), et fais revenir le tout avant d'ajouter les oeufs.

Tiens tiens, j'ai même retrouvé ma petite trompette orpheline ! Conclusion de ce déjeuner : Miam miam !

Bon je l'avoue, un peu moins miam que lorsque c'est Bernard qui le fait, mais enfin je suis toute contente quand même de cette grande première ! Merci Jojo d'avoir pensé à moi ! ;-)