Aujourd'hui je ne fais l'école que le matin, car nous partons après le déjeuner, la place suivante n'étant pas très loin de celle-ci. C'est toujours un peu speed pour moi quand il faut enchaîner la classe avec un départ, mais je trouve que je suis beaucoup plus zen qu'avant ! Comme j'ai attaché le maximum hier soir, j'arrive même à être prête un peu avant l'heure prévue, attention je suis en passe de devenir une vraie Morallès ! Anaïs me demande de la guider pour la manoeuvre d'accroche de sa caravane (une marche arrière qui doit tomber pile au bon endroit pour fixer la caravane sur la boule). Je ne suis pas convaincue d'être le bon guide pour ça ! Je me mets du côté droit du minibus, et plus elle recule plus je me dis que j'aimerais être ailleurs ! Bastian arrive et me dit "c'est bon je m'en occupe", et se place du côté gauche : "C'est là qu'il faut se mettre". "Mais euh elle m'a dit à gauche ou à droite!", "Oui mais à gauche elle te voit mieux"... Bon bon bon... On verra plus tard pour ça, me dis-je, chaque chose en son temps !
Je monte avec Sylvie (histoire de changer!), nous admirons sur la route de superbes champs de coquelicots, c'est pile la bonne période.

Nous repassons également sur le pont duquel j'avais pris une photo à l'allée : voici l'autre côté de la Loire !

Au bout de quelques kilomètres je vois que Sylvie regarde avec insistance dans son rétroviseur. Elle prend la CB : "Dis donc Patrick, tu n'aurais pas laissé les clés de ton camion sur la serrure?". En effet, on peut les voir voler joyeusement avec la vitesse ! Mais apparemment ça ne les inquiète pas, ils se disent juste qu'il faudra penser à les récupérer quand on s'arrêtera. Il fait bien chaud et sur l'aire d'autoroute où nous ferons une pause j'ai du mal à résister à l'appel du Magnum, d'autant plus que plusieurs personnes s'achètent des glaces ! Mais je reste stoïque : halte aux calories, nondidiou !
Nous traversons une campagne magnifique en sortant de l'autoroute, ce sont vraiment de jolis coins. Habituellement je passe par là pour aller en Bourgogne voir mes parents, mais comme je conduis je ne peux pas trop profiter du paysage, là au contraire c'est super, surtout avec la hauteur du camion.

Petite déconvenue à l'arrivée : le portail qui donne sur notre place est fermé à clé et trouver la personne qui peut venir nous ouvrir prend un peu de temps. Nous attendons sur le bas côté, juste à côté du cimetière, nous bloquons un peu la route mais heureusement en ces terres reculées il n'y a pas trop de passage !


Je rigole bien pendant le placement des véhicules, en regardant Anaïs qui a une jolie petite robe, un débardeur avec des bretelles fines, des chaussures légèrement compensées... et ses gros gants de travail noirs aux mains ! Avouez que la silhouette est terrible !


Ceci dit elle ne les a pas sortis pour rien : l'installation de sa caravane se fera... au sommet d'une petite butte qui est sur le terrain. Autant dire qu'il faudra pousser un peu pour l'y poser !


Pour ma part, Didier me propose de l'aider à exécuter mon branchement en eau : "Tu prends le tuyau qui est à l'arrière de ton camion, tu l'accroches à ton tuyau de raccordement, en mettant bien le côté STOP du côté de ton tuyau". OK, j'ai tout compris et m'exécute. Quelques minutes plus tard : "Viens voir Céline" (j'adore le ton toujours très calme de Didier quand je fais un truc à l'envers!).
- Regarde, tu t'étais trompée, tu avais mis le côté STOP au bout du tuyau, vers moi, pas du côté du camion.
- Mais non je t'assure, j'avais bien regardé, y'avait le orange du côté du camion.
- Oui mais... le orange ça ne veut rien dire, ce que je t'avais expliqué la dernière fois c'est que ça devait être orange DEDANS, mais à l'extérieur de toute façon tous les embouts sont oranges, c'est la marque de tuyau qui est comme ça. Faut lire où c'est écrit : "STOP".
J'observe le tuyau et me rends compte, honteuse, qu'en effet c'est écrit "STOP" en gros sur l'embout. Hem hem... Allez la prochaine juré c'est la bonne ! (j'ai l'impression que je dis beaucoup ça cette année, non?!)
Nous sommes installés près d'une ancienne gare, transformée en salle des fêtes. Je ne vous en montre que l'extérieur car l'intérieur est vraiment moderne (enfin moderne des années 60/70!) et très vilain.

Avec Bruno (qui est arrivé entre deux, il est venu directement après son boulot) nous allons sur l'emplacement de la voie ferrée, c'est maintenant un très joli petit chemin qui, je pense, sera parfait pour courir !

En revenant vers la gare nous découvrons un cabanon qui fait office de toilettes : d'un côté la version old school, de l'autre la version un peu plus moderne !


Augustin a sorti son détecteur de métaux, à la recherche de trésors (regardez bien son expression sur la photo, il n'a pas l'air convaincu!).

Firmin et Gabrielle cherchent d'autre trésors : des "chênes", pour être exacte ! En réalité ils cherchent des jeunes pousses encore accrochées aux glands, qu'ils peuvent déterrer et qu'ils ont décidé de replanter ensuite dans des pots.

Hubert est tout content car il a trouvé "deux morceaux de carrelage pareils", quant à Léon il va et vient, mais cette fois j'arrive à voler une photo de lui !


Les grands cherchent un endroit pour placer leur tente et parlementent avec leurs parents. Didier finit par les aider à la déplacer pour la mettre au bon endroit.


Hubert nous fera beaucoup rire en nous montrant sa dernière trouvaille : il est tout fier de s'être fabriqué une boucle d'oreille ("mais une seule, hein, parce que je suis un garçon, c'est les filles qui en ont deux")... avec ... un pince oreille ! Il nous explique le plus naturellement du monde qu'il a arraché la tête d'un pince oreille qu'il avait trouvé, et qu'il s'est ainsi fabriqué ce joli bijou ! Quelle imagination... (attention âmes sensibles d'abstenir!)


Ensuite je me mets vite au boulot car j'ai du pain sur la planche : c'est la dernière place de la tournée, c'est-à dire que c'est cette semaine que je dois boucler tous les programmes donnés par les profs des enfants. Autant dire qu'une fois de plus, la lumière de mon camion s'éteindra assez tard !