Première journée de classe à cinq depuis assez longtemps : je ne sais pas si c'est que je gère mieux mon timing, mais le matin je ne me transforme pas en mégère avec Bruno et je suis même prête cinq minutes avant neuf heures. Y'a du progrès ! Je retrouve le rythme bien speed et la table qui disparaît sous les différents cahiers, manuels, trousses...
La matinée est plutôt studieuse, mais l'après-midi sera un peu plus dure : quand ils sont énervés tous les cinq en même temps, ce n'est pas toujours facile de faire redescendre la pression ! Heureusement le fait de ne pas être tous dans la même pièce aide vraiment, je me demande comment ils faisaient avant ! Nous abattons néanmoins une bonne quantité de travail car demain pas d'école : nous partirons pour Rotterdam. Nos copains viennent chercher Bruno car ils vont, avec leurs enfants, visiter l'aquarium de Saint-Malo. Il m'en rapportera quelques photos de poissons, jolis ou très étranges, que je vous laisse observer par vous-même :
A midi, Bernard et Sylvie m'invitent à venir manger avec eux une omelette aux cèpes et réussissent à me réconcilier avec ces champignons que je n'ai jamais trop appréciés. Pour moi, les cèpes, c'était des gros morceaux glaireux et écoeurants. Eh bien en fait... non ! Je comprends enfin qu'il suffit de les couper en petits morceaux et de les faire griller un peu, et c'est délicieux, tout compte fait !
Cette journée gastronomie se poursuivra au goûter : Bruno a rapporté deux kouign-amann de sa petite escapade. Pâtisserie au nom impossible à écrire, mais ô combien délicieuse ! Il faut quand même que je vous raconte une petite anecdote rigolote à ce sujet : pendant la semaine de stage, Gino et moi, en discutant, nous sommes rendu compte que nous étions tous les deux de grands amateurs de kouign-amann. Nous étions alors à table, et nous voyions Mamie parler à Bastian, un peu plus loin. Il faut aussi savoir, pour bien comprendre la suite, que Bastian est le "chouchou" de Mamie, et qu'elle ferait tout pour lui faire plaisir. Nous sommes donc partis dans un délire avec Gino, quand Mamie est revenue à côté de nous : nous lui avons raconté que le kouign-amann était le dessert préféré de Bastian, et c'était très drôle car il y en avait toujours un pour en rajouter une couche, entre Gino et moi : "Mais oui, il ADORE le kouign-amann", "C'est vraiment son gâteau préféré", "Il dit toujours qu'ils se damnerait pour un kouign-amann !". Notre espoir secret étant qu'elle en prépare un, la prochaine fois qu'elle ferait un gâteau. Malheureusement notre manigance n'a pas vraiment porté ses fruits : Mamie a juste dit "Ah bon ? Je ne savais pas... Mais de toute façon je ne sais pas faire ça, moi, et puis je n'aime pas trop, en plus"... Arf... loupé ! Bah, nous nous contenterons de son crumble, qui est déjà assez délicieux ! Ce soir, donc, petit thé sous les arbres, accompagné de kouign-amann... que demander de plus ?! On se tape une bonne crise de fou-rire en observant Hubert de loin, qui se tape un délire que lui seul peut comprendre : il est en train de faire une espèce de danse de la pluie autour d'un arbre, lui fait des bisous et finit en apothéose, en se remettant à danser et en criant "J'ai-un-vé-lo ! J'ai-un-vé-lo !" (note : il a eu le mois dernier, pour ses cinq ans, une beau nouveau vélo de grand!) On se demande un moment si la musaraigne qui l'a griffé tout à l'heure ne lui a pas inoculé une étrange maladie ! Oui, parce que Michto, le chat, avait débusqué une musaraigne, et les enfants, je ne sais comment, avaient réussi à l'attraper ! Mais elle s'était un peu défendue, et j'avais retrouvé Hubert dans mon camion, en train de se faire désinfecter le doigt et mettre un pansement par Bruno !
La soirée passe très vite : je dois préparer les affaires de l'école à emporter à Rotterdam demain, car nous ne partons pas avec les convois. Là-bas, le spectacle se fera en salle et nous serons logés à l'hôtel. Un premier groupe est parti ce matin avec un minibus et le camion du matériel, et nous partirons à notre tour demain matin, avec un second minibus et le camion de Carole (dont nous avons besoin pour les animaux). Le chapiteau et le reste des convois resteront donc à La Vicomté sur Rance (où ils jouent la semaine prochaine) pendant le voyage à Rotterdam. C'est bon, tout le monde a compris l'explication ? ;-)
Des nouvelles de la première équipe nous parviennent, d'ailleurs : un pneu du camion que conduit Didier a crevé sur l'autoroute ! Europe Assistance demandant 1 000 euros pour simplement sortir le camion de l'autoroute, ils se la font à la warrior : le camion et le minibus, en warning, rouleront tout doucement sur la bande d'arrêt d'urgence pour sortir le camion.
D'où l'intérêt de ne jamais laisser un camion tout seul : il doit toujours y avoir un autre véhicule pas loin (de préférence derrière), comme ça si quelqu'un a un souci les autres peuvent venir à son aide. Ils finissent par dénicher un garagiste qui accepte de faire le travail tout de suite, et repartiront après avoir perdu deux heures, car ils sont attendus en Hollande. Ils arriveront finalement vers 21 heures...
Il faut donc que je réfléchisse bien à ce que j'emporte là-bas, histoire de ne pas me retrouver sans un élément primordial ! Après avoir fait les caisses de l'école, je prépare avec Bruno notre sac, et il choisit ce moment pour me dire qu'il aimerait que je lui coupe les cheveux ! Quelques coups de ciseaux et un passage de tondeuse plus tard, le voilà "rafraîchi" et prêt pour les chaleurs de l'été. Mais nous n'en sommes pas encore là : après un bref coup d'oeil aux prévisions météo pour Rotterdam, nous ajoutons des pulls aux bagages, car ils prévoient des journées pluvieuses et aux alentours de 12°C !
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