Carole est partie à sept heures avec son camion. Notre départ est prévu une heure plus tard car le minibus, contrairement au camion, n'est pas bridé à 90 km/h. A huit heures moins le quart, Bruno est en train de faire la vaisselle du petit-déjeuner quand tout à coup : plus d'eau ! Et là nous entendons Augustin dire "Au fait, plus personne n'avait besoin d'eau ? Je l'ai coupée !" Bon... tel père, tel fils ! ;-)
Après quelques difficultés, il parvient à la remettre et Bruno peut terminer de rincer tout ça. Nous fermons la porte du camion à clé (parce qu'en fait, de l'extérieur et en faisant levier avec un tournevis... c'est possible!), et nous voici prêts à partir. Pendant notre absence, les convois seront gardés par Sylvain, un gars de la Compagnie des Arrosés, mais je sens qu'Hélène n'aime pas trop laisser sa caravane. Elle m'explique qu'ils se sont déjà fait "visiter" plusieurs fois, à La Réunion et à Berlin, en laissant leurs véhicules.
Nous sommes neuf dans le minibus : Bernard, Sylvie, Mamie, Bruno, Hélène, ses trois fils (et demi!), et moi. Les enfants sont vraiment très calmes, c'est impressionnant ! Ils s'occupent en lisant, puis regardent un épisode de "C'est pas sorcier" : eh oui, c'est un minibus de luxe que nous avons là !
A midi, nous nous arrêtons dans une cafétéria pour déjeuner tous ensemble, avec Carole et Gino qui étaient dans leur camion avec leurs enfants. Nous en profitons d'ailleurs pour faire un "échange d'enfants" : Léon contre Gabrielle.
Petit moment de stress après un quart d'heure de route : Hélène craint d'avoir oublié le doudou de Firmin à la station où nous avons avons déjeuné. Il se met à râler d'un air désespéré parce que "c'était le seul avec des buuuulles !". En effet Hélène en a au moins quatre exemplaires, mais tous n'ont pas des "bulles" dans les oreilles. Nous demandons à Firmin ce que c'est, les bulles : difficile à expliquer ! Il paraît que "ça se sent", mais Hélène m'explique qu'elle n'a jamais compris la différence (et pourtant elle a cherché, apparemment!). Firmin sent la différence en le passant sur ses lèvres, il semblerait qu'au doigt ce ne soit pas assez flagrant ! Heureusement, fausse alerte : il découvre, dix minutes plus tard, qu'il s'était tout simplement assis dessus !
Ci-dessous, photo prise par Augustin : le "Attention - ânes" l'a beaucoup marqué, et fait rire un bout de temps !
L'après-midi se passe aussi tranquillement : Augustin met un DVD de Bob l'éponge, Gabrielle joue avec ses Polly Pocket... et j'en profite pour écrire mon blog (même si je ne peux pas le mettre en ligne, une fois que le texte est tapé ça va plus vite!). Nous passons la frontière de la Belgique à 15h30, et celle de la Hollande vers 17h.
Pressés d'arriver, nous ne ferons pas de pause pendant l'après-midi. En bons gros touristes, nous cherchons dans le paysage les clichés habituels de la Hollande : nous verrons en effet, des moulins, des canaux, des vélos... mais pas de champs de tulipes, au grand dam de Mamie !
L'arrivée à Rotterdam est assez impressionnante : l'architecture est vraiment particulière, la ville ayant été en grande partie détruite pendant la seconde guerre mondiale, il y a partout d'énormes bâtiments très modernes.
Mais nous arrêtons rapidement de les regarder, car en se rapprochant de l'hôtel des rues sont barrées. Peut-être avais-je omis de vous dire que c'est le jour de la fête nationale en Hollande ! Eh oui... Le "Queen's day", pour être exacte, grosse fête où tout le monde met du orange pétant et boit pas mal... Nous essayons de rallier l'hôtel par un autre chemin, la rue indiquée sur notre plan étant bloquée, Sylvie essaie de demander le chemin à une Hollandaise. J'avoue que nous rions beaucoup à les observer, du camion, à cause de la différence de taille... Nous finissons par être à nouveau immobilisés... Nous appelons Didier, qui vient nous chercher à pied avec un régisseur de l'équipe de Rotterdam. Il a dans la main un parapluie qu'il a récupéré on ne sait où, Hélène soupire "Oh non, il a encore fait les poubelles!"... ça nous fait bien rire aussi ! Il faut dire qu'il y a eu une sorte de marché aux puces dans la journée, et que les trottoirs sont jonchés de tas de vêtements abandonnés, c'est assez étrange... Didier et le régisseur montent avec nous et nous guident jusqu'à l'hôtel, qui doit être à cinq minutes en temps normal... Là, nous aurons finalement perdu une heure ! Nous sommes logés au Hilton, situé juste à côté du théâtre où ils joueront. Après avoir réglé les histoires de papiers à l'accueil, nous avons juste le temps d'aller poser les bagages dans nos chambres, et nous repartons au restaurant où nous sommes attendus à 20 heures. Le repas est copieux et délicieux, ce sont des plats mésopotamiens avec différentes entrées à déguster sur du pain, et des morceaux de viandes cuisinées... Nous rentrons ensuite à l'hôtel et montons vite dans nos chambres, car tout le monde est bien crevé, et demain matin nous avons rendez-vous au théâtre à neuf heures.
Dans l'ascenseur, nous nous arrêtons d'abord au sixième, puis au septième (nous ne sommes pas tous au même étage). Il ne reste plus que Bruno et moi, nous insérons notre carte pour pouvoir monter au huitième, mais... l'ascenseur redescend au sixième ! Je ne sais pas ce qui a merdé, mais un mec rentre pour descendre ! Nous sortons vite et prenons le second ascenseur ! Quand enfin nous arrivons à notre étage, en sortant de l'ascenseur il m'arrive un truc très étrange : j'ai la sensation que le sol tangue ! Bruno aussi, mais pour lui ça ne durera que quelques secondes. Moi, plusieurs minutes après, j'ai toujours cette sensation et je me tape une petite angoisse, même si Bruno me dit "Mais non, l'immeuble ne va pas s'écrouler". Je réponds "Je veux aller dans mon camiooon" ! Du coup je crois que je vais arrêter de me moquer de Sylvie (qui a dû ravaler ses angoisses et monter courageusement dans l'ascenseur malgré sa claustrophobie, parce que sept étages à pied c'était un peu beaucoup!). Un petit coup de blog en rentrant, et vite au lit ! Je ne sais pas trop où nous pourrons nous installer pour l'école ni ce que je vais faire faire à chacun, mais nous verrons ça demain !
Dehors la fête bat encore son plein et les chambres ne sont pas équipées de double-vitrage : je plains ceux qui sont sensibles au bruit, ce soir ! (je découvrirai d'ailleurs plus tard que c'était les basses de la musique qui faisaient vibrer le bâtiment et me donnaient l'impression qu'il tanguait...)
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