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I



VOEU



émis par l'Assemblée des Présidents

des Chambres de Commerce

dans sa réunion du 2 Juin 1931



(Page 22 blanche)



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Utilisation de l'ESPERANTO comme langue auxiliaire

dans les Relations Commerciales Internationales

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L'Assemblée des Présidents des Chambres de Commerce.



Considérant que l'utilisation de la langue auxiliaire esperanto est en progrès dans la plupart des pays et que les Chambres de Commerce ne sauraient se désintéresser d'un moyen nouveau d'intercompréhension susceptible de faciliter grandement les transactions dans le monde entier;

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Étaient présents ou représentés les Présidents des 115 Chambres de Commerce ci-après :

Abbeville, Agen, Albi, Alençon, Alès, Amiens, Angers, Angoulême, Annecy, Annonay, Arras, Aubenas, Auch, Aurillac, Auxerre, Avesnes, Bar-le-Duc, Bayonne, Beaune, Beauvais, Belfort, Bergerac, Béthune, Béziers, Blois, Bolbec, Bone, Bordeaux, Boulogne, Bourg, Brest, Caen, Cahors, Calais, Cambrai, Castres, Châlon-sur-Saône, Chambéry, Charleville, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Cholet, Clermont-Ferrand, Constantine, Corbeil, Dieppe, Dijon, Douai, Dunkerque, Épinal, Fécamp, Fiers, Foix, Fougères, Granville, Gray, Vesoul, Grenoble, Guéret, Le Havre, Honfleur, Libourne, Lille, Limoges, Lons-le-Saunier, Lorient, Lure, Lyon, Mâcon, Le Mans, Marseille, Mazamet, Meaux, Melun, Mende, Millau, Mont-de-Marsan, Morlaix, Moulins, Nantes, Nevers, Orléans, Paris, Périgueux, Péronne Perpignan, Poitiers, Pont-Audemer, Reims, Rennes, La Rochelle, La Roche-sur-Yon, Rodez, Roubaix, Rouen, Saint-Brieuc, Saint Étienne, Saint-Nazaire, Saint-Omer, Saumur, Sedan, Sens, Strasbourg, Tarare, Thiers, Toulouse, Tourcoing, Tours, Le Tréport, Troyes, Tulle, Valence, Versailles, Vienne, Villefranche.

S'étaient excusés les Présidents des Chambres de Commerce ci-après :

Alger, Arles, Avignon, Besançon, Bougie, Carcassonne, Châlons-sur-Marne, Colmar, Elbeuf, Laval, Mostaganem, Nancy, Narbonne, Nîmes, Le Puy, Saint-Dié, Saint-Malo, Sète, Valenciennes.

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Considérant qu'il ne doit nullement être question de porter atteinte aux langues nationales et, en particulier, à la langue française, dont la littérature, intimement liée à notre histoire, est riche d'impérissables chefs-d'oeuvre;

Considérant que la langue auxiliaire doit, au contraire, être instituée comme une sorte de code international de correspondance et de langage servant d'interprète entre les nations, et doit, pour cette raison, pouvoir s'acquérir par une étude facile et rapide;

Considérant que l'esperanto réunit les qualités désirables de clarté et de simplicité méthodique, tant au point de vue de la prononciation entièrement phonétique, que de la grammaire sans exceptions, du vocabulaire et de la richesse d'expressions;

Considérant qu'il suffit d'une dizaine d'heures d'études sans professeur à un homme de culture moyenne pour utiliser correctement le lexique de racines comme un véritable code international de correspondance,

1°) Émet un avis très favorable à la propagation de la langue auxiliaire esperanto;

2°) Recommande l'extension des cours dans toutes les écoles et, notamment, dans les écoles d'enseignement commercial on professionnel;

3°) Donne mandat à son Président pour prendre contact avec les Chambres de Commerce de tous les Pays, afin d'établir une enquête approfondie sur les organisations existantes ou en voie de formation et sur les moyens de faciliter l'utilisation pratique de l'esperanto dans les relations commerciales et touristiques.

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B - 6047.- Lib.-Impr. réunies, 7, rue St-Benoît, Paris. - 15406.