Les manifestations liées au centième anniversaire de l'espéranto aux Sables d'Olonne ont eu lieu le dimanche 5 juillet 2009 dans des conditions idéales selon les aspects de la météorologie et de l'accueil par les instances et les services municipaux. Le stand et la tente ont été respectivement installés, à partir de 9h, sur le parvis de l'Hôtel de Ville et la plage.
Comme convenu, aux alentours de 10h, M. Louis Guédon, le maire, est arrivé en se promenant. Le dialogue a commencé après la présentation des 9 participants qui devaient s'occuper des trois points d'information : parvis de l'Hôtel de Ville, plage et librairie Voyelles.
Informelle, sans cérémonies, conviviale, la rencontre a eu lieu sans protocole ni discours officiels. M. Guédon a exprimé sans ambiguïté sa faveur et son soutien à l'espéranto, ce qu'il a d'ailleurs démontré depuis longtemps, entre autres, en 1999, par une intervention écrite auprès du ministre de l'Éducation nationale. En fait, il a souligné que, depuis qu'il fut étudiant en pharmacie à Nantes, il lui est resté un souvenir positif d'un militant qui s'efforçait de populariser l'espéranto à la faculté. Le dialogue a duré environ 15 mn. Il a plusieurs fois invité les participants à revenir en disant qu'ils seront toujours bienvenus aux Sables d'Olonne.
Même s'ils ne s'arrêtaient pas tous pour s'informer, de nombreux passants venus des endroits les plus divers de France, et aussi de l'étranger, ont ainsi vu, peut-être pour la première fois, le mot “espéranto“ en liaison avec l'idée de langue internationale.
Il est utile de savoir que la population des Sables passe d'environ 16 000 habitants en hiver à 150 000 en été, que la Vendée est le premier département touristique français de la côte atlantique. Les contacts aux trois points d'information ont été généralement très intéressants et sympathiques. Naturellement, on a entendu aussi le refrain habituel et résigné de perroquets de Gordon Brown selon lesquels l'anglais est déjà LA langue internationale. Cette conviction est d'autant plus forte que ceux qui l'expriment la connaissent mal ou ne la connaissent pas du tout, en dehors de quelques mots ou expressions tels que "OK", "Yes", “e-mail“, etc.. Combien d'entre eux sont capables de lire, dans la langue qu'ils soutiennent une telle inconscience, par fatalisme et par résignation, “Linguistic Imperialism Continued“, un ouvrage juste publié par le professeur Robert Phillipson, à propos du danger de la domination de l'anglais ?... À une époque où l'anglomanie pousse des gens à attribuer des noms anglais à des entreprises ou à des produits, il est intéressant de découvrir qu'il existe, dans la ville voisine d'Olonne-sur-Mer, un salon de coiffure mixte “ESPERANTO“...
Les points d'information ont aussi reçu la visite d'usagers de l'espéranto venus d'autres départements et régions, entre autres du Morbihan et de la région parisienne : Djémil Kessous et Lucien Bresler, qui étaient tous les deux sur la liste "Europe - Démocratie - Espéranto“ aux dernières élections législatives en Île de France. La visite de Pierre Babin, professeur d'anglais et inspecteur en retraite, président d'honneur d'Espéranto-Vendée, et de son épouse, a été une surprise agréable.
Les résultats du jeu-concours organisé pour la circonstance montrent que l'idée est vraiment bonne mais certainement perfectible. En fait, le questionnaire consistait en 20 questions parmi lesquelles l'une d'entre pouvait recevoir trois réponses de telle façon que le total des points possible atteignait 22. Particulièrement intéressant a été le cas d'un garçon d'environ 12 ans et de son père, qui se sont efforcés de découvrir des indices, dans le numéro de juillet d'"Espéranto-Vendée", dans la documentation gratuite disponible et par un regard général sur le stand — sur les panneaux, les banderolles, par exemple, pour découvrir l'emblème de l'espéranto : soit un soleil jaune, soit une étoile verte, soit un croissant de lune blanc — sur lequel apparaît effectivement une étoile verte. Ils ont atteint 20 points et ils ont ainsi été les premiers gagnants. Il est évident que quelques questions, pas faciles, demandaient soit une longue recherche, soit l'usage d'internet par combinaison de noms au mot “espéranto“ ou “esperanto“ , par ex. pour Marie Pierce, Amélie Mauresmo et Nathalie Dechy, ou Claude Allègre, Jack Lang et Jean Zay, etc.. Mais tous les gens n'ont pas accès à Internet et, en ce sens, c'est assez injuste. Maintenant, je regrette que l'on n'ait pas donné un questionnaire à M. Guédon ;-)
À la librairie Voyelles, à peu près la moitié des 20 exemplaires commandés de l'excellent l'"Espéranto de poche", édité cette année par Assimil, ont été vendus. Bien que le travail ne lui laisse pas autant de temps qu'il le souhaite, comme co-gérant de la Librairie Voyelles, Thomas Savary a donné son accord pour devenir le contact pour l'espéranto aux Sables d'Olonne et alentours.
"Radio Bleue" a annoncé l'événement de façon positive. L'annonce est parue aussi dans l'édition papier de mercredi et réticulaire de vendredi du quotidien "Ouest-France" dont un journaliste a visité la tente sur la plage.
Le succès de cet événement sans cérémonie, dans une ambiance détendue, a stimulé les participants pour d'autres projets prochains.
Sur le bâtiment du Centre de Congrès, où se trouve aussi l'Office de Tourisme et le Casino, apparaissent les mots :
“Les Sables d'Olonne
Quand vous les aurez quittés
Vous serez pressés de les retrouver“
Eh bien, oui, les participants ont bien envie d'y revenir et ils l'espèrent.
Merci à Monsieur Louis Guédon et aux Services municipaux des Sables d'Olonne !
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