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Les haïdas sont découverts des européens en 1774 lorsqu'une expédition espagnole explore les Iles de la Reine Charlotte. Les premiers contacts avec les haïdas ont alors lieu. Une seconde expédition, menée en 1778 par le navigateur et cartographe anglais James Cook apportera la variole. Le peuple haïda sera presque entièrement décimé au contact de ces étrangers et de leurs maladies. Le peuple Haïda est ainsi passé de nombreux milliers à quelques centaines seulement. En 1996, la population des haïdas dans l'archipel se chiffrait à 3423.

La nation haïda a survécu pourtant et a su s'intégrer et adapter sa culture à la société nord-américaine.

La langue haïda ne comprend plus aujourd'hui que deux dialectes : le masset, parlé dans l'île septentrionale et dans des régions du Sud-est de l'Alaska, et le skidegate, employé dans le Sud. D'autres dialectes existaient, dont le ninstints haïda (maintenant éteint).

Leur vie s'est adaptée à la modernité mais la chasse, la cueillette et la préparation de mets et de grands festins font toujours partie intégrante de leur quotidien.

Certains haïdas sont aujourd'hui de prospères pêcheurs commerciaux, des exploitants forestiers ou des artistes. Les haïdas sont très réputés pour leur art.



L'industrie forestière constitue cependant une menace pour le mode de vie des haïdas. Les arbres à Haïda Gwaii sont très vieux et très gros. Ils intéressent les compagnies forestières qui aimeraient couper tous les arbres anciens. Les haïdas disent que si les arbres sont coupés, il ne restera plus de plantes ni d'animaux à Haïda Gwaii et leur mode de vie sera anéanti.

Des grumiers ont été empêchés il y a quelques années de prendre des arbres à Moresby-Sud. Les 75 haïdas ayant participé à cette action ont été appréhendés et mis en prison. Guujaaw, un membre de la phratrie du Corbeau engagé dans la protection de Haïda Gwaii avec plusieurs femmes haïda ayant participé aux protestations, ont réussi à ce que la région soit convertie en un parc protégé.

De concert avec Parcs Canada, les haïdas gèrent aujourd'hui la réserve de parc national et réserve de parc marin national Gwaii Haanas.

Des gardiens haïdas étaient autrefois postés à des endroits stratégiques autour d'un village pour donner l'alarme lorsqu'un ennemi s'approchait. Ces gardiens sont souvent représentés sur le sommet des mâts héraldiques protégeant le village des mauvais esprits.

Aujourd'hui, du printemps à l'automne, les gardiens de Haïda Gwaii perpétuent leurs traditions en protégeant les sites des anciens villages. Ils sont les guides des sites historiques et archéologiques dans toutes les îles. Ils s'activent également dans les programmes d'écotourisme, comprenant guidage, camping, gîtes touristiques et location de bateaux.


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la suite et complétude du blog à mon retour

Départ pour Vancouver le 24 avril 2011
Vol pour Sandspit le 01 mai 2011
Retour en France prévu le 14 mai 2011

Sources :
- archives de radio Canada
- Encyclopédie Larousse
- Parc Canada