Le miroir de l'aube's favorite articles

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  • Grande et noire

    mon amour ma faille sauvage avant toi j'étais déjà noire et grande et avide jusque dans mon âme mais je ne le savais pas ma pomme de discorde je te mordrai jusqu'à plus soif

  • je n'arrive pas à écrire ce putain de poème qui bourdonne dans ma tête

    L’attente a la couleur de la bière bue lentement, le bruit du stylo glissant sur la page, l’odeur des histoires qui s’échangent dans ce café. Le téléphone n’en finit pas de dire que tu vas arriver, n’en finit pas de dire que tu n’es pas encore là. La main fébrile trace autant de signes à l’encre pour occuper l’esprit tandis que, déjà, le corps clapote. Les mots échangés, la chambre. L’envie urgente qui presse mon ventre. Mais lentes les mains, comme cet amour qui n’en finit pas de monter.…

  • Ce que tu me fais

    Mille épées de Damoclès Suspendues au dessus de mon sexe Chacune a la pointe d’un fantasme Et le tranchant du désir

  • Je suis née hier

    Je suis née hier Je portais sur mon front nu La marque de mon sang Entre mes cuisses tout le sel de la terre à mes poignets le bleu de mes cendres sur mes pieds ce rouge étonné au bord de ma nuque les mots des baisers sur mes seins une tresse de mains au creux de mes hanches les histoires que murmuraient le flot de mon corps Je suis née hier de mes eaux dormantes de mon temps suspendu de mes minuits incertains de mes traces de l’avant de mes constell…

  • Ophélie urbaine 2

    Sur le pont qui tremblait de nos soupirs du matin Nous n'osions regarder que nos reflets Les mots s'échappaient de nos bouches les graves, les légers pour se poser sur l'onde en cercles concentriques Ta joie de gosse à cracher d'en haut Nos mains qui se cherchaient encore tandis que la saveur de ta bouche se mêlait aux flots de nos petits riens Dans les remous sales du ruisseau je me suis vue, pâle Ophélie urbaine goûtant l'or des deux amants se penchant s…

  • Les nuits sans repos

    Les moutons se logent au creux de la poitrine en un troupeau serré, titubant sur la route étroite le vieux chien est trop fatigué pour leur mordre les mollets Les grenouilles coassent au creux de l'oreille au plus profond de l'eau noire il fait trop lourd pour fermer la fenêtre la méduse ne se laisse plus dériver dans les vagues des draps bordés d'écume elle refuse de s'échouer au pied du lit

  • Je re et puis

    Je re vis je re suis je re commence je re nuit je re rêve je re luis je re noue je re joue je re fou de vous et puis je vis je suis je commence je nuit je rêve je luis je noue je nous jeu nous moi fou de vous

  • La call girl

    Il éteint son téléphone portable avec un sentiment d’insatisfaction. Il n’est pas certain que cette agence fasse l’affaire après tout, la voix avait quelque chose de profondément désagréable. Il se demande si la fille qui devrait être là d’ici une heure correspondra à sa demande. De légers coups sur la porte. La fille est là, une petite brune comme il a demandé enveloppée dans un trench-coat noir en cuir très fin, des bottes à talons noires strictes. Elle sourit à peine, ne décroche pas un mot…

  • Comme si... comme ça

    Comme si… Comme ça Ses yeux à lui qui regardent Son corps à elle regardé Ses yeux à elle qui donnent Son corps à lui qui donne Ca souffle tant que c’est l’évidence Qui donne Du Oh et puis ça Aussi Du Souffle aux textes Qu’ils écrivent Tous deux Les mots sont leurs fluides aussi Les mots qui vont et viennent comme des doigts comme les doigts sur sa bite Si amoureusement rêvée Enserrée Sucée Léchée Oh si amoureusement Comme les doigts…

  • La frontière (truc en chantier)

    Dans le noir des territoires se cherche à tâtons le bord souple de la peau sous le cellophane, les cristaux liquides les mots trop gorgés de vide Sur les écrans de nos espoirs se cherche à tâtons le bord souple de la peau en rouge carmin et yeux agrandis par les mots trop usés Dans le réseau de nos enfances se cherche à tâtons le bord souple de la peau la frontière

  • banc, lieu

    banc, lieu
    je m'assois sur des bancs étranges qui absorbent le vide orange, en plastique, ils rient de me voir si dedans là, quand tout est vide Je sais que je ne comprends pas ces lignes je suis très concentrée pour tenter d'en décrypter la signification

  • Comme une main à l'instant de la mort Robert Desnos

    Comme une main à l'instant de la mort et du naufrage se dresse comme les rayons du soleil couchant, ainsi de toutes parts jaillissent tes regards. Il n'est plus temps, il n'est plus temps peut-être de me voir, Mais la feuille qui tombe et la roue qui tourne te diront que rien n'est perpétuel sur terre, sauf l'amour Et je veux m'en persuader. Des bateaux de sauvetage peints de rougeâtres couleurs, Des orages qui s'enfuient, Une valse surannées qu'emportent le temps et le vent durant les lo…

  • Où j'en suis

    Par la baie vitrée, toute l'eau du ciel vient s'y écraser, un drapeau s'agite, s'enroule sur lui-même, cherche sa place. Le bruit de la circulation semble accompagner de son bruit de ressac les agitations du drapeau au gré du vent et de la pluie. Il y a une petite maison de toutes les couleurs, pour jouer, si petite que les enfants veulent toujours monter sur le toit. Voir... Les immeubles sont au garde à vous tout autour de l'espace, l'espace fermé, vide, trempé. La cour. Bientôt, dans que…

  • Oh les coeurs

    Oh les coeurs battant tout bas cavalant le sang course folle dans nos veines Seul l'amour répandu seul l'amour La musique de nos désirs la danse de nos amitiés la foule de nos sourires Seul l'amour répandu seul l'amour Oh les coeurs battant tout bas cavalant le sang course folle dans nos veines cherchant le silence d'une main sentant la chaleur en vain trouvant le vacarme du rien Seul l'amour répandu seul l'amour ô les coeurs mon amour r…

  • Glisse

    Glisse en soupirs oubliés en traces enfuies en illusions perdues glisse sur l’aile du temps sur le dos de la terre sur le flanc des maisons glisse dans le sommeil liquide dans le corps de la femme tremblant, dans son antre dans le sel des rues, dans la stupeur de l’instant glisse les photos de l’âme dans la fente des glaciers glisse le reproche des yeux dans le sillo…

  • sans titre

    Entre les nerfs de l’absence Le sang se gonfle, ne sait plus où couler Sous la chair de la présence Le sang s’affole, partant en tous sens Chante, chante cette berceuse, ces sons sans suite et sans parfum Chante l’apaisement du sang qui ne sait ni l’absence ni la présence.

  • Sous la lune

    Sous la lune de mon œil j’ai vu toutes tes femmes se dresser et danser pour toi des rêves d’images pixelisées Sous la lune de mon œil J’ai senti tous ces corps béants dans lesquels tu déversais ton encre bleue Sous la lune de mon œil j’ai appris à me disloquer petites bouchées de chair la becquée pour tes fantasmes Sous la lune de mon œil les arbres pleuvent, le corps s’égoutte le sang se retire, Au secours Où sont tes bras, où sont tes bras, où sont tes bras ?

  • Cabine téléphonique

    Dans l’espace de verre, de métal, de signaux électroniques, d’affiches Se nouent des fils invisibles, toile de mots, sons étouffés, fumée grise Les numéros s’entrechoquent sur les parois, l’air saturé de paroles Le sol est poisseux d’espoirs déçus, de frustrations Toutes les parties du corps sont collées aux vitres les liquides coulent, coulent du combiné noir Au fond du ventre, une chose se disloque Les yeux ne savent plus où se poser Là-bas, quelque part dans une chambre à 4 heures A…

  • L'arène

    L'arène
    Dénuée de cette pudeur très chaude l'arène vous offrait son ombre un brin sorcière. Je ne pouvais aller nulle part j'étais attirée en avant, en avant que le sang pût couler était quelque chose qui semblait créer un monde neuf. Aucune amertume ne manqua. Une pensée fugitive Au loin, à la façon d'un homme sauvage s'approcha pour assister à la cruauté

  • Les seuls nuages

    piano n&b
    Les seuls nuages savent ce que le ciel contient de larmes rageuses A mi nuit A mi ventre à terre Ami parfois, quand la lune veut bien descendre jusqu'à nos genoux de gosses et nous pardonner nos excès Mais je ne vous écoute plus déjà, perdue dans le piano de Keith Jarrett, perdue dans la respiration qu'il me donne Mon amour flotte, quelque part

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