Anna Mélia's most read articles

  • Comme une main à l'instant de la mort Robert Desnos

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    Comme une main à l'instant de la mort et du naufrage se dresse comme les rayons du soleil couchant, ainsi de toutes parts jaillissent tes regards. Il n'est plus temps, il n'est plus temps peut-être de me voir, Mais la feuille qui tombe et la roue qui tourne te diront que rien n'est perpétuel sur terre, sauf l'amour Et je veux m'en persuader. Des bateaux de sauvetage peints de rougeâtres couleurs, Des orages qui s'enfuient, Une valse surannées qu'emportent le temps et le vent durant les lo…

  • L'arène

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    L'arène
    Dénuée de cette pudeur très chaude l'arène vous offrait son ombre un brin sorcière. Je ne pouvais aller nulle part j'étais attirée en avant, en avant que le sang pût couler était quelque chose qui semblait créer un monde neuf. Aucune amertume ne manqua. Une pensée fugitive Au loin, à la façon d'un homme sauvage s'approcha pour assister à la cruauté

  • Rien

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    le souffle oh tremble oh ne tremble pas hésite repart vacille se tord s'élance arrose nos langues en cadence s'essaie à escalader nos yeux jusqu'à ce que le sang s'imprime sur nos cuisses qui s'ouvrent, se ferment tremblent ne tremblent pas hésitent se tordent s'élancent

  • LA BELLE AU BOIS DORMANT (texte de 1997)

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    Lola connaît par cœur les heures subtiles de fatigue attendue, vieillie, qui s’entasse et laisse des traînées dans les yeux et sur les joues. Elle connaît ce goût différent dans la bouche, une tiédeur molle, un bâillement retenu depuis trop longtemps. Le corps veille à petits feux, clignote doucement. Elle a l’impression que tout ce sommeil en retard est irrémédiablement perdu, tant d’heures volées au repos, tant de luttes, l’ennemi combattu à coups de pilules, de poudre, de café, des habitudes…

  • Glisse

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    Glisse en soupirs oubliés en traces enfuies en illusions perdues glisse sur l’aile du temps sur le dos de la terre sur le flanc des maisons glisse dans le sommeil liquide dans le corps de la femme tremblant, dans son antre dans le sel des rues, dans la stupeur de l’instant glisse les photos de l’âme dans la fente des glaciers glisse le reproche des yeux dans le sillo…

  • Les mots des autres 3 Mireille Fargier-Caruso

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    Parfois tu loges à côté de ton corps dans un lieu dérisoire Tu quittes chair et sang t'englue dans l'immobile avec ta peau collée un pavé de réel sur tes rêves Alors tu cueilles ces veilleurs entre les lignes ceux qui se cachent hors d'haleine les mots disent plus loin que nous et dans la crypte du silence tu allumes le brasier d'un poème

  • Les mots des autres 4 Philippe Jones : La pulpe des jours

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    Sois, sois belle, sois ce muscle qui joue, fraîche sur la rétine d'un matin. Propose et guide, que tes jambes soient, que ta poitrine soit, à travers les circuits, à travers les dédales, les désirs, les soucis, à travers le souci du désir, semant la soif de tes propos, traçant toujours la marche de ton règne. L'oeil te suit, l'oeil dissèque, il glisse, il cerne, et la main veut saisir la balance et la courbe d'un fruit pesant sur le regard. Mais passe l'heure et le crachin du jour, mais passe le…

  • Les nuits sans repos

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    Les moutons se logent au creux de la poitrine en un troupeau serré, titubant sur la route étroite le vieux chien est trop fatigué pour leur mordre les mollets Les grenouilles coassent au creux de l'oreille au plus profond de l'eau noire il fait trop lourd pour fermer la fenêtre la méduse ne se laisse plus dériver dans les vagues des draps bordés d'écume elle refuse de s'échouer au pied du lit

  • un soir d'avril 1997

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    Pas une heure n’aura brillé sans que je sente le dérèglement mécanique et précis de mes sensations, et le dernier rouage mène très exactement jusqu’à toi, souverain de toutes mes faiblesses. Chaque partie de toi correspond point par point à un de mes manques.Même si cela n’est pas vrai, bien évidemment.Mon imagination l’aura bien voulu et les sensations imaginaires sont bien plus réelles et bien plus précises que les vraies, trop confuses, trop aveugles. Le mystère tient au Hasard qui m’a fa…

  • Oh les coeurs

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    Oh les coeurs battant tout bas cavalant le sang course folle dans nos veines Seul l'amour répandu seul l'amour La musique de nos désirs la danse de nos amitiés la foule de nos sourires Seul l'amour répandu seul l'amour Oh les coeurs battant tout bas cavalant le sang course folle dans nos veines cherchant le silence d'une main sentant la chaleur en vain trouvant le vacarme du rien Seul l'amour répandu seul l'amour ô les coeurs mon amour r…

  • A l'horizon

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    La terre seule respire
    Dans le souple des vagues se boivent les amères larmes et les sourires aux algues fondantes A la seule onde de ton nom je sais, comment porter mon corps en ce monde La mer frappe encore et encore pour dénouer le sabre des hommes et sauver le jour en écume Le ciel se donne en partage en gouttes serrées,…

  • La rivière de mon sang

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    Au fond de mon sang coule une rivière qui ne connait des limons que la poudre qui miroite à la surface Va donc chercher, mon sang, ma faille les sels minéraux au fond, tout au fond prends dans ton lit l'onctueux amer les nourritures aquatiques Tu verras alors briller l'oeil étonné de ce poisson se frayant un chemin dans tes méandres, poisson argenté remontant le courant de mes désirs oh les mots…

  • le premier après les ailes à terre

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    En mon sang se coulent toutes nos veines les chemins harassants de nos vieilles habitudes se croisant avec les espoirs à peine perdus qu'aussitôt retrouvés pour trébucher encore sur les ornières de nos chemins et nous en rions encore de ces pas menus en forme de soleil au cou coupé

  • Et si c’était pour encore (écrit en novembre 2007)

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    Et si je devais encore partir pour le pays obscur pour cette étoile que ne voient que les deux amants pour la solitude partagée des mots pour le rêve éveillé et pour le sommeil-surprise Si je devais encore sentir cet élan, là, vous savez, la peau les mots, la peau, les mots, la peau l'urgence, la douceur,cette étreinte de moi l'explosion dans la poitrine Si je devais me jeter encore à corps perdu dans cette antre de chair et d'encre, qui s'ouvrira pour off…

  • Dame Pinède m'a donné envie de partager des poèmes des autres. Aujourd'hui : Ernest Pépin, je suis cet homme...

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    JE SUIS CET HOMME Je suis cet homme inconsolé de t'avoir tant aimée Qui croyait être né pour être ton héros Cet homme à bout de souffle A force d'avoir couru après tes étoiles Qui croyait que la nuit se couvrait de ta peau Je suis cet homme inconsolé de t'avoir tant aimée Qui croyait que l'enfance ressemblait à tes seins Cet homme à bout de soif A force d'avoir creusé l'ambre de tes yeux Qui croyait être né pour être ton sorcier Je suis cet homme F…

  • about Miles (chanson du temps présent)

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    une chanson du temps présent en anglais

  • Où j'en suis

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    Par la baie vitrée, toute l'eau du ciel vient s'y écraser, un drapeau s'agite, s'enroule sur lui-même, cherche sa place. Le bruit de la circulation semble accompagner de son bruit de ressac les agitations du drapeau au gré du vent et de la pluie. Il y a une petite maison de toutes les couleurs, pour jouer, si petite que les enfants veulent toujours monter sur le toit. Voir... Les immeubles sont au garde à vous tout autour de l'espace, l'espace fermé, vide, trempé. La cour. Bientôt, dans que…

  • sans titre

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    Entre les nerfs de l’absence Le sang se gonfle, ne sait plus où couler Sous la chair de la présence Le sang s’affole, partant en tous sens Chante, chante cette berceuse, ces sons sans suite et sans parfum Chante l’apaisement du sang qui ne sait ni l’absence ni la présence.

  • Sous la lune

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    Sous la lune de mon œil j’ai vu toutes tes femmes se dresser et danser pour toi des rêves d’images pixelisées Sous la lune de mon œil J’ai senti tous ces corps béants dans lesquels tu déversais ton encre bleue Sous la lune de mon œil j’ai appris à me disloquer petites bouchées de chair la becquée pour tes fantasmes Sous la lune de mon œil les arbres pleuvent, le corps s’égoutte le sang se retire, Au secours Où sont tes bras, où sont tes bras, où sont tes bras ?

  • Cabine téléphonique

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    Dans l’espace de verre, de métal, de signaux électroniques, d’affiches Se nouent des fils invisibles, toile de mots, sons étouffés, fumée grise Les numéros s’entrechoquent sur les parois, l’air saturé de paroles Le sol est poisseux d’espoirs déçus, de frustrations Toutes les parties du corps sont collées aux vitres les liquides coulent, coulent du combiné noir Au fond du ventre, une chose se disloque Les yeux ne savent plus où se poser Là-bas, quelque part dans une chambre à 4 heures A…

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