JE SERRE LES DENTS (Karnauch/Cantos) (pré-maquette, quasi impro et musique différente de la "bonne" version)

J’serre les dents, j’serre les fesses, j’sers à rien
Mais j’essaierai de serrer la grosse vis
Qui s’enfonce dans l’idée d’m’en sortir
Décrocher du néant un emploi de mon temps
Un vieux rêve qu’on m’arrache, et j’attends
L’éclaircie qui jamais ne me cueille
Comme une fleur que la vie me ferait
car je suis sur les dents
J’serre les dents, j’serre les fesses, j’sers à rien
Mais j’essaierai coûte que coûte de combattre
L’goutte à goutte de cette vie qui s’égoutte
dans le mépris
Dans cette vie inutile où faut pas
Que je risque le faux pas si je veux pas
Allonger cette file des moutons
Qui se plaignent de ne plus être tondus
Dans cette vie qui ne rime... et pourquoi je rim’rais !
J’serre les dents il m’en reste
J’serre les fesses, enfoirés
Vous m’aurez pas à la fraîche
J’sers à rien
J’laisse passer par la herse les p’tits maîtres
Et je leur dis serre ma vis mon salaud
Si tu crois
Qu’vais cracher tous mes rêves au bassin, bassinet
Va mourir pour pas dire
Va te faire allumer ton ampoule
Qui n’éclaire qu’la tristesse
Chez Paupaul, pôle emploi, pauvre emploi
J’serre les dents, j’serre les fesses, j’sers à rien
en m’aidant de mes rêves, de ma rage

Et je remonte sur mon ch’val qui s’envole, et faut voir les prairies qui s’enflamment au soleil...
Le vacarme des grosses fleurs qui délivrent le parfum et mon ch’val qui se roule dans la rosée...
Je croise les doigts... j’ai enfin croisé ton regard.
Paroles : Karnauch ; mus. : Cantos.