Les âmes soeurs (Karnauch/C. Sylla)

LES ÂMES SOEURS

On voit des traces d'océan de lichen de mousse et de phosphore
Dont les essences lointaines remontent au début du ciel
Et la colère avortée
Et la colère avortée

Aux coraux se mélangent les éponges que l'on jette
De cette colère que l'on dit assassine
Ô mon frère, des tempêtes déracinent
Là où chialait le venin...

On dort ici, ici ou ailleurs
Encore qu'ici, ici les âmes soeurs
Hissez les âmes soeurs
Hissez les âmes...


Quand on gueule un murmure
Du fin fond de nos crânes
Du fin fond de ces rades
Où l'on nous prend pour des caves
Nos yeux sont ouverts
A la dure à la joie
A tous les invisibles

Et la colère avortée

Une comète , une étoile
Où l'on croit qu'ils s'en vont
Qui parfois s'en va
Se perdre dans les limbes,
Nichée au fond de ta mémoire
A deux pas du coeur...


On dort ici, ou ailleurs
Encore qu'ici, ici les âmes soeurs
Hissez les âmes soeurs
Hissez les âmes...

Il reste des a-a-i-a-i-âmes soeurs
Il reste des a-a-i-a-i-âmes soeurs
Ils rêvent des âmes soeurs,
Il reste des âmes soeurs...
(Karnauch/C. Sylla)