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L'Animale (Karnauch/Phil Baron, interprétation: Aura - Aura Max)
J'avais souffert j'avais poussé
Toute la journée pour les sortir
Du fond d'mon ventre jusqu'à la terre.
Ma tête se penche pleine de sueur
J'leur ai donné un coup de langue
Comme en passant j'étais ailleurs
Un bref regard aux alentours
J'entends monter dans la forêt
Un trottinement, mon cœur cavale
Dans ma poitrine dans toute la plaine
Que rétrécit ma longue fatigue.
Dans tout mon corps
Vibrait encore
L'écho d'une bataille
J'étais gonflée j'étais outrée
J'étais perdue et je pleurais
Car mes mouflets au bout du terme
M'avaient quittée abandonnée
Contre mon flanc je les sentis
Se chamailler les maladroits
Pour obtenir la meilleure place
Pour pas crever d'inanition
Et de ma langue quand elle passait
Sur ma chair progéniture
J'comptais sans fin
Ma finitude
L'idée de fuir m'a fait trembler
Pour retrouver toute ma tribu
Mais j'avais là qui se pressait
Sur ma poitrine cette marmaille
Les yeux collés la peau toute rose
Elle découvrait l'envie de lait
Et les défendre il le fallait
Entre mes cuisses pendait encore
Le placenta
J'étais toute seule et divisée
Et me sentant désorientée
Je résolus d'manger des fleurs
Des coquelicots, des primevères
Des fruits d'abeille gonflés d'azur
Des coccinelles des libellules.
Réfléchissant sur mon menton
Un bout d'soleil sur une brindille
Jetait des feux à l'horizon
Mes forces rev'nant je bondissais
Sur place d'abord puis droit devant
Dans la forêt elles ricanaient
Toutes ces bestioles très affamées
Qui radinaient enfarinées
Par le pétrin qui les soûlait
D'une bonne odeur de viande rosée
P'têtre des chacals ou bien des hyènes
J'les entendais se rapprocher un cri un seul!
Un des loupiots dans sa prunelle
Voilait le ciel en s'écroulant
Toutes ses entrailles se répandaient
Un autre plus loin se débattait
Contre une mâchoire qui l'déchirait
De la forêt ça débouchait
Avec des crocs des grosses canines
Des animaux des tas terribles
Dans tous les sens j'ai dû charger
J'ouvrais mes griffes j'montrais mes dents
J'voyais du ciel se rapprocher
Les oiseaux tristes au plumage ridé
Des becs rougis des cous pelés
Des yeux vissés aux fronts étroits
Un corridor où j'galopais
Sans le vouloir de tout mon corps
Vers ma famille vers mon espèce
Les p'tits suivaient en sonnaillant,
Au fond d'leur peau comme ils pouvaient;
La p'tite monnaie d'une vie si faible
En arrivant z'étaient plus qu'deux
Tout essoufflés ils recherchaient
Le point sensible qui les apaise
Le bout d'un sein, une mamelle
Les g'noux tremblants je rêvassais
A ce chagrin que j'oubliais
Car la tribu qui s'ébranlait
M'a entraînée et on courait
Dans cette chaleur j'étais si bien
On était tous des bons voisins
On s'entraidait pour chercher l'pain
Jamais d'histoires jamais de foins
Et on soufflait en f'sant des bonds
Dans le printemps qui revenait
Sur nos quatre pattes on retombait
Quand l'animal nous submergeait
(Karnauch/Phil Baron)
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Toute la journée pour les sortir
Du fond d'mon ventre jusqu'à la terre.
Ma tête se penche pleine de sueur
J'leur ai donné un coup de langue
Comme en passant j'étais ailleurs
Un bref regard aux alentours
J'entends monter dans la forêt
Un trottinement, mon cœur cavale
Dans ma poitrine dans toute la plaine
Que rétrécit ma longue fatigue.
Dans tout mon corps
Vibrait encore
L'écho d'une bataille
J'étais gonflée j'étais outrée
J'étais perdue et je pleurais
Car mes mouflets au bout du terme
M'avaient quittée abandonnée
Contre mon flanc je les sentis
Se chamailler les maladroits
Pour obtenir la meilleure place
Pour pas crever d'inanition
Et de ma langue quand elle passait
Sur ma chair progéniture
J'comptais sans fin
Ma finitude
L'idée de fuir m'a fait trembler
Pour retrouver toute ma tribu
Mais j'avais là qui se pressait
Sur ma poitrine cette marmaille
Les yeux collés la peau toute rose
Elle découvrait l'envie de lait
Et les défendre il le fallait
Entre mes cuisses pendait encore
Le placenta
J'étais toute seule et divisée
Et me sentant désorientée
Je résolus d'manger des fleurs
Des coquelicots, des primevères
Des fruits d'abeille gonflés d'azur
Des coccinelles des libellules.
Réfléchissant sur mon menton
Un bout d'soleil sur une brindille
Jetait des feux à l'horizon
Mes forces rev'nant je bondissais
Sur place d'abord puis droit devant
Dans la forêt elles ricanaient
Toutes ces bestioles très affamées
Qui radinaient enfarinées
Par le pétrin qui les soûlait
D'une bonne odeur de viande rosée
P'têtre des chacals ou bien des hyènes
J'les entendais se rapprocher un cri un seul!
Un des loupiots dans sa prunelle
Voilait le ciel en s'écroulant
Toutes ses entrailles se répandaient
Un autre plus loin se débattait
Contre une mâchoire qui l'déchirait
De la forêt ça débouchait
Avec des crocs des grosses canines
Des animaux des tas terribles
Dans tous les sens j'ai dû charger
J'ouvrais mes griffes j'montrais mes dents
J'voyais du ciel se rapprocher
Les oiseaux tristes au plumage ridé
Des becs rougis des cous pelés
Des yeux vissés aux fronts étroits
Un corridor où j'galopais
Sans le vouloir de tout mon corps
Vers ma famille vers mon espèce
Les p'tits suivaient en sonnaillant,
Au fond d'leur peau comme ils pouvaient;
La p'tite monnaie d'une vie si faible
En arrivant z'étaient plus qu'deux
Tout essoufflés ils recherchaient
Le point sensible qui les apaise
Le bout d'un sein, une mamelle
Les g'noux tremblants je rêvassais
A ce chagrin que j'oubliais
Car la tribu qui s'ébranlait
M'a entraînée et on courait
Dans cette chaleur j'étais si bien
On était tous des bons voisins
On s'entraidait pour chercher l'pain
Jamais d'histoires jamais de foins
Et on soufflait en f'sant des bonds
Dans le printemps qui revenait
Sur nos quatre pattes on retombait
Quand l'animal nous submergeait
(Karnauch/Phil Baron)
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