Comme c’était mon devenir de t’aimer
Ce sera mon aube de t’oublier.
Cependant, rien n’est jamais fini.
Il y a des ici-bas, des mots et des envies.
Comme c’est toi que mon cœur avait choisi
Cruel combat que celui-ci ! Il pleure, incompris.
Entends ce chant du ciel à la vague d’infini
Qui éclabousse au vent l’écume de ma vie !
Sous l’andante volupté, je me suis mise à rêver !
Mais ce songe incarnat solitaire et étranger
Etait le désir sourd d’un recours du passé.
J’ai voulu tendre ma main vers un espoir oublié.
Je suis faite du silence qui m’étreint
Aussi mon âme hurle sa détresse sans fin.
Le chant le plus beau est le plus morose
Car il a le parfum et la douceur d’une rose.
Comme l’on est instants et poussières
Je sais qu’un jour je retournerais à la terre.
Il faudra étancher ma soif à ce dernier mystère
Quand la mort viendra voler mon cœur solitaire.
Mon poème d’hier déjà plus ne m’appartient
Car ma lyre en chantant scande mes vers.
Il faut que d’autres rimes s’allument demain
Dans ma tête pour suivre jusqu’au bout mon destin…
Valéri@ne
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