Les rêves les plus fous sont nés du cœur du poète

Qui se meurt dans l’instant où il veut les conter.

Et ce troubadour des cieux qui ne sait plus chanter,

Pose son front brûlant sur sa lyre devenue muette.



Aussi, n’attendez point que ma plume indiscrète,

En de ternes chimères prétende confier

Mes délirants excès, figés sur le papier

Ou les tourments secrets de mon âme inquiète.



Comme la vague ressac sur les rochers trompeurs

Les déchirants accents jaillissent de la douleur,

A l ‘écueil des récifs se brisent fragiles.

Et vous, qui réclamez ma prose à grands cris,



Ne cherchez pas mon cœur dans ces rimes agiles.

Mes plus beaux vers, je crois, les plus indociles,

Sont ceux que je garde en moi et que jamais je n’écris.

Car les songes les plus irréels sont nés de la vie…

Valéri@ne