Nul ne guérit de son enfance !

Surtout pas moi, surtout pas vous.

Le temps qui s’en retourne en arrière

Voit revenir des souvenirs fous.

J’en retrouve l’innocence par à coups

Et mon cœur tremble et s’enroue.



Nul ne guérit de son enfance !

Je me souviens de l’odeur pénétrante

Des confitures de prunes si goûtantes,

De joyeux déjeuners et de journées exaltantes,

De soirs tombants entre chien et loup,

De la caresse de la brise sur nos joues.



Nul ne guérit de son enfance !

Mon frère et moi partions souvent en maraude.

Nous aimions tant la baguenaude.

Qu’elle était tendre mon enfance !

Je la rappelle à deux genoux.

Je revois mon père et son sourire si doux.



Et dans mon ciel, passe un ange…

Pourrait-il me guérir de mon enfance ?...

(c)Valériane