Au jardin de mon père, y avait une merveille !

Un petit banc de bois peint tout en vert-bouteille,

Qu’il avait lui-même façonné.

Il trônait dans un angle parmi les rosiers.

Inutile de vous dire comme cet endroit embaumait

Et d’où me vient l’amour pour ma fleur préférée…

C’était profusion de corolles colorées,

De boutons dans leurs corselets serrés,

De roses écloses qui s’épanouissaient

En tendant leurs délicats pétales aux rayons du soleil.

Au dessus du petit banc, un odorant chèvrefeuille

Etendait ses ramures ombragées en bel accueil.

J’y venais me cacher avec mes livres et mes pensées.

Je m’y sentais sereine et en sécurité.

Au jardin de mon père, ritournelle au parfum suranné

M’apporte encore dans ce lointain passé

Le bonheur d’avoir été une enfant aimée…

(c)Valériane