La fin du printemps s’habille de pluie

Tel un rideau infini qui luit

En perles d’argent comme de la mitraille

En rais blafards d’épousailles.

Et la face du temps se ravage de grisaille

Et d’éclairs en rangs de bataille.

Notre belle saison s’en va en débandade

Après nous avoir donné sa joyeuse aubade.

Montent du sol des senteurs boisées

Du crépuscule aux franges élimées.

On entend encore le murmure dans la feuillée

Des gouttes qui tombent après l’ondée…

(c)Valériane