Intrigué par un étrange cambriolage, commis au domicile d’un obscur mathématicien du nom d’ Alan Turing (Benedict Cumberbatch), un policier britannique découvre que cet homme est détenteur d’un lourd secret, caché par les plus hautes autorités du pays depuis la deuxième guerre mondiale...


Plusieurs films ont déjà raconté l’histoire d’Enigma, la célèbre machine de cryptage, réputée inviolable, qui servait à coder les messages stratégiques de l’armée allemande pendant la deuxième guerre mondiale.Mais aucun ne s’était vraiment intéressé jusqu’ici à la personnalité de celui qui permit de casser le code Enigma: Alan Mathison Turing.
En 1940 , ce brillant mathématicien et cryptologue, fut engagé par le gouvernement Britannique au sein d’une équipe de spécialistes chargés de percer le secret d’Enigma.En plus abréger la guerre de plusieurs années, économisant au passage quelques millions de vies, la machine qu’il avait conçu donna naissance à l’intelligence artificielle et préfigura les premiers ordinateurs. Alan Turing est aujourd’hui considéré comme un des pères de l’informatique.
Pourtant, à cause du secret entretenu par le gouvernement britannique autour de ses travaux, Turing ne connut ni la gloire, ni la reconnaissance.Au contraire, il fut persécuté après guerre pour son homosexualité et finit par se suicider en 1954. Il ne sera officiellement réhabilité par la Reine qu’en 2013.
Basé sur une biographie d’Alan Turing parue en 2012, ce biopic en forme de thriller, confié au réalisateur Norvégien Morten Tyldum (Buddy, Ange déchus, Headhunters), est surtout une énorme machine à Oscars.Il a obtenu 8 nominations dont celles de meilleur film et du meilleur réalisateur.Benedict Cumberbatch, vedette de la série Sherlock qui a raflé le rôle de Turing au nez et à la barbe de Leonardo DiCaprio, est favori pour l’Oscar du meilleur acteur. Et Keira Knightley, qui joue une des « collègues » de Turing, est également nommée au titre de meilleure actrice dans un second rôle.Pourtant, plus que l’interprétation ou la réalisation (classique avec tendance à l‘emphase), c’est l’histoire elle-même qui fascine. L'Oscar du meilleur scénario serait le plus mérité.