Thierry Fremeaux, délégué général du Festival de Cannes, commente à chaud la nomination des frères Coen à la présidence du jury du 68e Festival de Cannes...

Pourquoi avoir choisi les frères Coen pour présider le jury cette année?

D’abord et avant tout parce qu’ils sont légitimes.Ce sont de vrais auteurs et on sait qu’ils seront à la hauteur.Leur travail a une universalité qui touche le grand public et, en même temps, ils donnent de l’Amérique une voix singulière, pleine d’humour. On en a bien besoin ces temps ci…Les réactions à leur nomination sont d’ailleurs assez enthousiastes.

Quel est votre préféré dans leur filmographie?
Je les aime tous. J’adore leur dernier, Inside Llewyn Davis, pour la description qu’il fait du Village à cette période.Big Lebowski est génial.Barton Fink est très impressionnant. Un de mes préférés est No Country For Old Man que je voyais repartir avec la palme et qui n’a rien eu du tout.

Une présidence bicéphale ça ne pose pas un problème pour les votes?

C’est vrai que, du coup, il y aura un nombre pair de votants, ce qui peut devenir problématique en cas d’égalité parfaite.On va réfléchir à la question! (rires).

Comment se présente la 68e édition?

On sera dans une belle configuration, entre les deux week-end d’Ascension et de Pentecôte.Cela devrait donner au Festival une atmosphère de vacances…

Quid de la sécurité?

Cannes est déjà, et depuis longtemps, en alerte maximale pendant le Festival.On ne peut guère faire plus, mais on s’emploiera à ce que chacun se sente en sécurité. Le cinéma, la culture en général, participent du bien vivre ensemble. C’est quelque chose qui nous tient particulièrement à cœur, avec Pierre Lescure.Il faut que Cannes reste un endroit du monde où on se sente bien pour parler du monde.

Que pensez-vous des travaux de rénovation du Palais des Festivals?

C’est superbe.Nous sommes très heureux de la façon dont Cannes a transformé le palais depuis deux ans. J’espère juste que les nouveaux fauteuils, que nous avons choisis ensemble, conviendront aux festivaliers et que quelques postérieurs viendront les assouplir d’ici le mois de mai! (rires).