Années 20, dans les Landes: Liéna, 35 ans, hérite à la mort de son mari de ses vastes propriétés au cœur d’une forêt industrielle et de son drôle de rêve : l’électricité partout sur ses terres. Elle veut à tout prix faire de ce rêve électrique une réalité. Sauf que personne n’en veut, ni son milieu, ni les syndicats. Alors elle se bat, s’entête, mais finit par comprendre qu’il existe d’autres batailles à livrer...

Après le Thérèse Desqueyroux de Claude Miller, Landes nous invite à nouveau dans la haute société du sud-ouest du début du siècle dernier. Jeune veuve pleine d’ambition et d’espoirs, Liena (Marie Gillain) tente de secouer le carcan familial et social dans lequel sa naissance et son mariage l’ont enfermée, en modernisant l’exploitation forestière dont elle vient d’hériter.Cela n’ira pas sans drames et elle s’apercevra, au passage, que la notion de progrès est assez relative (belle scène dans laquelle la patronne va fièrement visiter la chaumière de ses métayers nouvellement électrifiée et s’aperçoit que la lumière ne fait que rendre encore plus criante leur misère).
Entamé avec une belle ambition formelle (superbe photo, façon Jane Campion), ce premier long-métrage de François-Xavier Vives ne tient, hélas, pas la distance et finit, à force de maladresses et de lourdeurs, par ressembler à la série de l’été de TF1.